Décidément, ce mois a endeuillé la scène culturelle. Ahmed Benaissa né en 1944 à Tlemcen connu aussi bien au cinéma qu’au théâtre avec une longue carrière de plus d’un demi-siècle, vouée à l’art et à la culture, vient de s’éteindre.
Débutant sa carrière sur les planches du Théâtre national algérien, au lendemain du recouvrement de l’indépendance, il a poursuivi une formation au 4e art en France avant de revenir au pays pour travailler avec de grands noms du théâtre comme Azzeddine Medjoubi, Abdelkader Alloula, Sid Ahmed Agoumi, Ould Abderrahmane Kaki, ou encore Kateb Yacine.
C’est au début des années 70 que Benaissa débute sa carrière dans le cinéma en interprétant des rôles dans de nombreux films de réalisateurs de renom à l’image de Benamar Bakhti, Merzak Allouache, Djamila Sahraoui et Rachid Bouchareb qui l’a associé dans le casting de son film « Hors-la-loi ».
Comédien reconnu pour son talent « exceptionnel », il avait mené de nombreux projets sur les planches des théâtres d’Alger, d’Oran et de Sidi-Bel Abbès où il a eu à diriger en 1995 le théâtre de la ville. Ces espaces lui ont permis de côtoyer de grandes figures du 4e art algérien et surtout d’encadrer de nombreux jeunes talents.
Très proche des jeunes comédiens, Ahmed Benaissa avait initié, conduit et mis en scène «Nadjma », un projet associant de jeunes talents amateurs pour les rapprocher de l’œuvre de l’écrivain Kateb Yacine.
« Goutte d’or » du réalisateur français Clément Cogitore, présenté au 75e Festival de Cannes (France), a été la dernière œuvre dans laquelle Ahmed Benaissa a été distribué.
La Rédaction
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