« Le jour qui est venu sans aube et sans lumière
Ce jour qui assassine les rêves des bourgeons
Se lève tel un rideau sur une scène venue de loin
Où les gestes des aïeuls jouent un acte incestueux. »
( A. M. Les iris bleuis par la méditerranée 2011)
La poète, la passionnée des rimes et errances s’est éteinte dans la nuit de samedi à dimanche, à l’âge de 55 ans, des suites d’une longue maladie. Elle est auteure du roman « Le secret de la Girelle » en 2016, suivi de « Nomade brûlant » en 2017 et d’un recueil de nouvelles « Les éléphants ne meurent pas d’oubli » en 2018 publiés aux éditions ANEP.
A propos de son premier roman « Le secret de la Girelle », la brodeuse du fil de l’âme, khit e’rrouh, confia à L’ivrEscQ : « J’ai commencé l’écriture de ce roman au mois de Mars, j’étais à Adrar, mais l’idée première de ce livre m’est venue au mois de janvier 2016. Ce livre je l’ai écrit comme une main douce sur mes blessures, comme un baume sur les douleurs de ceux qui vont le lire… Je l’ai écrit avec ma tendresse et celle qui manque en ce monde. J’ai pleuré parfois, j’ai souri souvent, j’ai retranscrit mes émotions au plus proche de l’indicible… J’ai voyagé et j’espère emmener mes lecteurs avec moi un peu. Je n’écris que de nuit, quand le monde pose son corps fatigué sur les pages blanches de tous les secrets… »
Amina Mekahli a également signé en 2015 les textes du beau-livre « Tiaret, chevaux et légendes » illustré par les œuvres du photographe Nacer Ouadahi.
Son recueil « Les petits cailloux du silence » a été traduit vers l’Italien par le poétesse Cinzia Demi et publié en Italie en début d’année.
Amina Mekahli a été lauréate du prix international de poésie Léopold-Sédar-Senghor en 2017 pour son poème « Je suis de vous », en 2018 pour l’ensemble de son œuvre puis en 2019 pour son poème « Lèvres sans timbre ».
Amina Mekahli, cette âme tourmentée et apaisée à la fois trouve son point d’orgue dans la réflexion sur le temps par toutes les errances.
La Rédaction
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