Mon regard est creux, le regard de Dieu le traverse, de part en part. «Je fais de la littérature», pensa-t-il brusquement.
Sartre
Le forum international de L’ivrEscQ que nous avons organisé montre qu’en dépit de la difficulté de faire paraître un périodique en Algérie, le magazine a déjà cinq ans d’existence ! Miracle ? Providence ? Ou dur labeur ? Les magazines dans le monde sont subventionnés, mais qu’en est-il des nôtres, j’entends par là, pourquoi, diable, cette institution étatique qu’est l’ANEP n’est aucunement concernée par la presse spécialisée contrairement aux quotidiens? L’ivrEscQ et ses corollaires littéraires de l’ailleurs : Lire, Matricule des anges, Magazine littéraire, qui a réduit son format, probablement le coût, pensé-je, ou autres, sont bel et bien présents pour universaliser le monde des écrivains sans aucune balise, ni frontières. Étourderie ! Inconscience ! Nonchalance ! Néanmoins, il est temps de contrer cette négligence flagrante, aveugle et inexcusable pour faire miroiter nos livres made in chez nous.
Cet éditorial est un râle. Je ne veux ni le verbe savant, encore moins poétique pour alerter ; car si nous n’aidons pas la presse spécialisée, n’irons pas demain geindre sur notre sort en disant que nous sommes une culture/littérature frileuse devant la force des puissances qui nous guette par leur lobby littéraire.
Et puis…
Comment célèbre-t-on un magazine littéraire de notre patrimoine algérien, si ce n’est par des communications des hommes et des femmes algériens et étrangers ? Cet ondoiement de voix multiples lors du forum, nous le publions dans ce numéro spécial forum littéraire pour faire profiter nos lecteurs. Car nous avons provoqué une plateforme de débats et d’échanges littéraires.
Ces communications, aussi fortes les unes que les autres, sont à découvrir. Ouvrir les yeux sur la beauté des textes et leur émotion dans leur retranchement le plus profond est notre pari. Éditeurs, essayistes, traducteurs ont abordé «La littérature plurielle de l’Algérie et l’Ailleurs». En fait, on somme les écrivains pour leur demander où sont-ils tous passés ! Tel est le reproche ! Telle est la sentence ! Qu’on écrive par divertissement ou par passion, le havre des mots par leur musicalité, leur singularité et leur teinture est dans cette édition de L’ivrEscQ.
Bonne lecture ramadanEscQ !
Nadia SEBKHI
n.sebkhi@livrescq.com
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