Les grandes vacances d’été sont là et ne conviendraient pas à leurs échos habituels et autres attributs distinctifs : la mer toujours recommencée avec un bleu du ciel jamais hostile, un soleil omniprésent à fleur de peau bronzée, un farniente de joie et de contentement. Mais il existe aussi des vacances studieuses, des universités dites d’été à celles de… lecteurs voraces, c’est-à-dire autant entiers qu’exigeants. À ceux-là L’ivrEscQ répond présent en leur offrant à lire de la fiction comme de la pensée, de l’histoire littéraire comme de la création contemporaine la plus incandescente. Elle est si féconde, cette parole saisonnière et nous vous invitons à l’écouter, à la suivre.
Chemin faisant, défilent dans leur vérité d’homme ou de femme des narrateurs-narratrices, des voyages en tous lieux et décors géographiques, des documents presque exhaustifs avec une garantie de clarté et de rigueur.
De ce large firmament ou passé rétrospectif, retenons la plume d’Amin Zaoui, toujours de la même encre, celle de la liberté-jouissance outrepassant notamment l’irréversibilité de l’ordre moral ou de tacites convenances. Avec réalisme ou style ciselé, les écrivaines ne peuvent que le rejoindre, consacrant toutes leurs forces et leurs talents pour dénoncer les discours répressifs ou comprendre les vécus et les souffrances.
L’imaginaire explique leurs visions du réel, sinon de la réalité, voire de la realpolitique. Par ailleurs, derrière le flux et reflux des vagues, on peut entendre le ballet fragile des êtres et des choses. Une voix posthume, celle de Mohamed Dorbhan, nous rappelle les méandres des mots dans une ville algérienne innommée devenue presque innommable. Viennent ensuite la littérature des idées et les idées littéraires. Les thèses politiques analysent les enjeux historiques d’hier et d’aujourd’hui. Quant à la stricte littérature produite en Algérie, elle se place dans un groupement consensuel mais hétérogène qui se métamorphose vite en rapport d’opposition quand éclate la guerre de Libération nationale dont nous célébrons le soixantième anniversaire (1954-2014).
Ainsi, aussi attentive qu’une lecture romanesque ou convaincante qu’une étude politique, les livres présentés dans ce numéro de L’ivrEscQ de la saison estival ont le mérite d’être parfaitement lisibles à l’instar de la lumière d’un été qui perdure.
Bonne lecture !
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