L’ivrEscQ : Avant d’entrer dans le fond du roman, pouvez-vous nous présenter en quelques mots Les cendres de l’orient ?
Waciny Laredj : C’est un roman historique en deux tomes qui raconte l’histoire des Arabes durant un siècle à peu près. C’est-à-dire depuis les Accords de Sykes Picot en 1916 qui ont été à l’origine de la division du monde arabe jusqu’à aujourd’hui. L’idée n’était pas de reprendre l’histoire ou de la raconter de nouveau, mais plutôt de voir et de comprendre notre présent. Nous sommes actuellement dans le même œil du cyclone avec ce qui arrive dans le monde arabe.
L. : Pourquoi le choix de ce titre ?
W. L. : Lors des accords de Sykes Picot, les Européens ont pu aider les Arabes afin de se débarrasser des Allemands et des Turcs, mais malheureusement c’était la division du monde arabe. Une partie a été prise par les Français (le Liban et la Syrie) et une autre par les Anglais (l’Irak et la Palestine). Finalement, le monde arabe s’est retrouvé en face de petits États émiettés. C’est pour cette raison que j’ai choisi le mot cendres. C’est pour décrire une histoire dure à avaler, une histoire de sang, de peur, de division…
L. : À propos du personnage principal de votre roman, à savoir Jazz, quelles sont les circonstances qui ont contribué à sa création ?
W. L. : À vrai dire, il n’y a pas vraiment un personnage précis, mais plutôt des personnages qui gravitent dans mon roman. En fait, j’ai vécu un an et demi aux États-Unis et peut-être que la nature du héros avait émergé dans ce pays. Jazz ne vient pas du néant. Il y a une part de moi-même dans ce personnage, comme son amour pour l’art et le cinéma. J’ai aussi donné l’occasion à Jazz d’exprimer son opinion à l’égard de la haine qu’il a connue après le 11 septembre 2001. En effet, après la destruction des tours jumelles, il fallait qu’il s’arme d’un courage énorme afin de pouvoir supporter ce regard haineux et méfiant porté sur un Arabe(…)
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