L’ivrEcQ : Qui est Irène Dembé, auteure du roman, La Femme-poison ?
Irène Dembé : Je suis née à Mounana au Sud-est du Gabon. J’ai été formée à l’École normale supérieure de Libreville et diplômée d’études françaises. Actuellement, j’enseigne le français au lycée et je suis animatrice/productrice d’une émission à la radio Africa N°1. J’ai écrit mon premier roman La Femme-poison en 2008.
L. : Selon l’encyclopédie du web Wikipédia, les femmes s’intéressent de plus en plus à l’écriture depuis les années 90… Qu’en êtes-vous d’accord ?
I. D. : Il est vrai qu’à partir des années 90, il y a eu une sorte d’émulation. Les femmes écrivent de plus en plus au Gabon et ça ne peut que réjouir, surtout que le domaine de l’écriture était plus au moins réservé aux hommes. La femme gabonaise a constaté qu’elle avait, elle aussi, son mot à « écrire »…
L. : Pouvez-vous nous citer quelques écrivaines de chez vous qui ont atteint une renommée internationale ?
I. D. : Parmi les écrivaines qui ont su arracher une grande place dans la littérature, je pourrais vous citer Justine Mintsa qui a édité chez Gallimard un de ses romans Histoire d’Awu en 2000. Elle avait déjà participé au SILA de 2010. Il y a aussi Sandrine Bessora Nan Nguema, mais elle ne vit pas au Gabon. Elle a obtenu le prix Fénéon en 2001 pour son roman Les Taches d’encre, ainsi que le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire en 2007 pour son roman Cueillez-moi, jolis Messieurs…
L. : Lorsque la femme gabonaise s’exprime, ne rencontre-t-elle pas des obstacles, principalement liés aux traditions ?
I. D. : Non ! Les choses ont vraiment changé au Gabon. Les filles sont scolarisées et même diplômées. Parfois, elles sont plus nombreuses à l’école que les garçons. On assiste aujourd’hui à un véritable changement de mentalité. Me concernant personnellement, mon compagnon était contre le fait que j’écrive. Il ne comprenait pas le pourquoi de cette envie. Mais voyant ma détermination, il a fini par accepter ma vocation. Aujourd’hui, il respecte mon choix(…)
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