La 5ème rencontre euro-algérienne qui a pour thème de «La littérature et l’évasion» s’est déroulée à l’hôtel El-Djazaïr le 5 et 6 mars 2013. Douze écrivains algériens et européens ont pris la parole le premier jour du colloque autour de trois ateliers conférence, modérés par la directrice de publication de L’ivrEscQ, écrivaine Nadia Sebkhi. «La réalité à travers la fiction : transcender le vécu pour conquérir la liberté».
Nicolae Prelipceanu de la Roumanie ouvre le bal et intervient sous l’intitulé «la littérature comme évasion, l’évasion comme délivrance». Il explique la puissance de l’écrit qui a permis une liberté retrouvée suite à la disparition du communisme et de ses dictatures. Nicolae évoquera le concept de mots dangereux pour ces régimes totalitaires. Habib Ayyoub, Lauréat du prix Mohamed Dib pour son recueil de nouvelles C’était la guerre. Il aborde sa communication sous le titre «la littérature de l’évasion ou de l’aliénation». Féru des classiques : Melvil, Dickens, Poe, Jules Verne, Wells, Van Voigt, Bradbury… il pointe de l’index au nom de quoi les écrivains nobélisés sont plus méritants que les autres représentés dans les sphères littéraires moins dominantes. Petra Hulovà de la République tchèque qui pétille de jeunesse parle de «paradoxes». Célèbre dans son pays, elle ponctue sur les régimes communistes et ce besoin impérieux d’évasion et d’invention par la littérature. Elle n’a pas manqué d’évoquer Internet comme concurrence aux livres mais qui ne pouvait en aucun cas les remplacer.
Janos Lackfi de la Hongrie alternant humour mordant et profondeur caustique a marqué l’assistance. Il cite entre entres Oran Pamuk comme excellent technicien du roman. La parole est donnée ensuite à Amin Zaoui qui parlera de «La route de la soie, la route de soi». Ruth Pleyer présente la bibliographie de Berth Zuckerkandl-Szeps, écrivaine et salonnière «Vienne, une réfugiée à Alger entre 1940 et 1945». Maïssa Bey clôturera ce premier atelier par son intervention intitulée «Tout ça, c’est de la littérature !» Elle parle de l’ivresse du livre. Selon elle, écrire c’est proposer à chaque lecteur une réponse de soi. Elle évoque la célèbre formule de Kafka. En étant la hache qui brise la mer gelée en nous. Elle cite les formules d’un damier littéraire, ou plus précisément d’un fouillis pour expliquer le verbe comme instrument tranchant de l’écrivain.
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