L’écrivain Haruki Murakami, un des plus grands auteurs japonais contemporains de renommée internationale, pressenti pour le Nobel, vient de paraître pour son nouveau roman Le sans couleur Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage. Tiré à 1 million d’exemplaires, il s’agit du premier livre depuis le troisième volet de la trilogie 1Q84 sorti en 2010 au Japon. Ce roman raconte l’histoire de Tsukuru Tazaki, un jeune homme confronté à son passé, qui utilise le support offert par une idylle pour retomber sur ses pieds. L’auteur dit avoir vécu quelque chose de similaire :
«Quand vous êtes vraiment mal, vous voulez cacher le traumatisme aux yeux des autres et tenter d’aller au-delà, mais ce n’est pas une chose si facile.» Murakami a interviewé une jeune femme qui avait perdu son mari dans l’attentat au gaz sarin perpétré par des membres de la secte Aum (vérité suprême) dans le métro de Tokyo en 1995 : «C’est environ une demi-heure plus tard, une fois dans le train après l’entrevue, que les larmes me montèrent soudain aux yeux. Je n’ai pu m’arrêter de pleurer pendant environ une heure.» L’auteur affirme cependant que ce qu’il aime surtout, c’est rire, faire preuve d’humour : «Il y a des gens qui me disent qu’ils ont pleuré en lisant mes romans, mais en fait je suis plus heureux si l’on me dit avoir ri. La tristesse est quelque chose de très personnel, qui prolonge l’introversion. Mais le rire, lui, est quelque chose de plus général, qui se propage entre les personnes.» Ses œuvres ont été traduites dans une quarantaine de langues. Selon les médias nippons, une librairie du quartier latin de Tokyo, Jimbocho, a changé son enseigne pour la mettre au nom de cet auteur à succès.
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