Le premier est relatif à l’écriture qui aurait mérité, selon eux, un peu plus de finition, un peu plus de travail. Le second est relatif l’épilogue du roman, un peu trop tiré par le hasard et qui aurait certainement pu se satisfaire d’une situation moins convenue tout en restant au moins aussi intense. Yahia BELASKRI sait raconter les choses les plus terribles et regarder les évènements les plus indicibles droit dans les yeux comme pour tenter de les conjurer. Comme s’il avait, ancrée au fond de lui, l’intime conviction que dire, écrire ces choses affreuses allait contribuer à les faire apparaître telles qu’elles sont : aussi abominables, que révoltantes et inhumaines ! Et ainsi ouvrir la voie non pas à la contrition, non pas à la confession mais à la remise en cause profonde et re-fondatrice indispensable pour créer les conditions d’un nouvel avenir où tolérance, ouverture d’esprit, justice ou encore honnêteté ne seraient plus de vains mots. Ayant masqué toute référence géographique qui n’aurait eu qu’un effet d’ostracisme inutile, il donne ainsi à son roman une dimension supplémentaire d’universalité de la lutte indispensable contre tous les fanatismes, tous les abus de pouvoir, toutes les corruptions dont l’Homme est finalement capable et coupable d’infliger à ses semblables. Au delà de l’horreur transcrite perce un appel humaniste universel et puissant dont on peut cependant regretter que ce ne sont pas ceux à qui il est destiné et qui auraient à le méditer qui l’entendront en lisant ce livre. (…)
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