Le cahier économique : Vous organisez un forum entre les entreprises belges et africaines ? Parlez-nous des visées de cette rencontre, Africa- Rise, qui est à sa première édition ?
Christian Liongo : En effet, c’est une première en Belgique ! Depuis 2 ans, nous œuvrons pour créer un climat de confiance entre les entreprises d’ici et les décideurs africains. Africa-Rise est une association sans but lucratif établie à Charleroi, en partenariat avec la ville industrielle Charleroil’Awex et la province du Brabant Wallon. Initiée par des Belgo-Congolais, l’association est aujourd’hui animée par une équipe de l’Afrique, allant du Nord au Sud. L’association a pour vocation d’accompagner les entreprises belges pour investir le marché africain. Ce forum économique, carrefour exceptionnel de facilitation de contacts, outil stratégique pour développer ses affaires en Afrique. C’est dans cette perspective qu’est venu l’idée de créer, une plateforme d’échanges B to B entre la Belgique et l’Afrique.
Pourquoi est-ce que ce forum se déroule en Belgique et pas ailleurs ? Est-ce en rapport avec le siège de l’Union européenne ou n’a rien avoir avec cela ?
Il se déroule à Charleroi parce que nous sommes originaires de Charleroi et de surcroît, cette ville a un passé très douloureux. Charleroi, symbole d’un passé industriel prestigieux, d’un présent parfois hésitant, mais d’un avenir qui se construit pas à pas. Voilà pourquoi Africa-Rise est à Charleroi et pas ailleurs.
Hormis cette langue commune des pays francophones, est-ce que le décalage culturel, social, politique, comme un fait flagrant entre les continents européen et africain ne pourrait pas être une entrave plus qu’une chance de prospérer ? Autrement dit, comment peut-on parier sur le win-win quand on sait qu’il y a beaucoup de frictions entre le Nord et le Sud ?
L’économie est une dynamique. Si nous regardons ce qui se passait avant et ce qui se passe maintenant, l’Afrique n’a pas d’autre choix que de changer. Des années en arrière, on pointait du doigt la mal-gouvernance en Afrique, surtout la corruption. C’était l’époque de l’après-indépendance, aujourd’hui, je constate qu’il y a des réalisations et l’ambition de bien faire dans certains pays africains qui suscitent l’envie de les placer parmi les États à la vitalité démocratique et sociale affirmée. Si vous allez d’Alger à Kinshasa en passant par Abidjan, vous constaterez qu’il y a une jeunesse africaine pleine de ressources et d’ambition pour affronter un présent difficile et se projeter dans un avenir de progrès.(…)
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