La littérature algérienne contemporaine, tous genres confondus, celle écrite en arabe, en tamazight ou en français, a abondamment célébré la mère. Une visibilité littéraire est ressentie dans le roman comme dans la poésie. Mais comment les écrivains algériens ont-ils présenté l’image de cette mère ? Toutes les mères représentées dans la littérature algérienne, écrite en arabe, en tamazight ou en français, se ressemblent. Les mêmes visages défilent dans les textes. Se répètent. Tous les personnages mère incarnent l’idée de la souffrance.
La culture de l’obéissance. Du sacrifice ! A l’image de la Sainte (Meriem al âdraa). Toutes les mères sont des anges. Des saintes. Elles sont nées sans fautes. Vivent sans erreurs. Toutes les mères, inspirées de l’autobiographie ou de produit de l’imaginaire, appartiennent à la droiture. Une race pure. Je n’aime pas le mot «race» ! Sur le droit chemin ! Devant l’image de la mère, les écrivains algériens sont tous des moralistes. Des religieux ! Dans les romans de Kateb Yacine, en passant par Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Assia Djebar, Mohamed Dib, Tahar Ouatar, Malek Haddad, Abdelhamid Benhadouga, Rachid Mimouni, Ahlem Mosteghanemi. Tous ces écrivains, arabophones ou francophones, peu importe, se ressemblent dans la manière par laquelle ils ont porté l’image de la mère dans leurs textes littéraires. La mère, dans la littérature algérienne, n’a qu’une seule image : les mêmes caractéristiques et le même caractère. Les écrivains algériens ont une seule mère ! Dès qu’il s’agit de l’image de la mère, la littérature algérienne, dans sa totalité, est conservatrice.(…)
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