L. : Fayçal Ouaret, vous êtes absent de la scène littéraire et voilà que vous publiez Ocres un amour d’Etienne Dinet aux éditions Alpha…
Fayçal Ouaret : Je suis quelqu’un qui a peur de décevoir donc j’écris à mon rythme. Je suis un grand agitateur dans ma région à Sétif. Aussi, j’ai mon réseau d’amitié à travers ma toile, en revanche, j’ai beaucoup d’idées et d’indécision en même temps. J’ai beaucoup d’amour pour l’écriture mais je renonce vite par manque de temps. Mes écrits restent au stade de synopsis.
L. : Votre lectorat vous attend et là vous le faites languir…
F.O. : Pas du tout (rire), mais je suis fainéant. Je dois écrire d’une manière sereine et continue ; là ça me prend beaucoup de temps. J’ai un roman qui date de 2005 autour d’une statue, oeuvre du sculpteur Jules des Bois du 19ème siècle, ami de Rodin et de Camille Claude, à qui on a consacré un musée pas loin de Tanger. Cette oeuvre a été déposée à Sétif depuis presque un siècle. Récemment, un haut responsable a déplacé cette statue vers l’entrée d’un nouveau jardin. Et voilà que cette sculpture choque les âmes sensibles, donc elle a été cassée. En tant qu’écrivain, je suis interpellé par une trame romanesque autour de ce sujet invraisemblable.
L. : Dans votre roman Ocres Un amour d’Etienne Dinet, quelle approche aviez-vous ressortie de cette grande personnalité ?
F.O. : Mon roman est entièrement romanesque avec le désir de réhabiliter entièrement Etienne Dinet non pas sur l’aspect communément connu d’un chrétien converti à l’Islam, mais plutôt comme quelqu’un qui a appris la langue arabe pour la culture et la littérature arabe. Je raconte ce 16 août 1995. Jour de l’incendie du musée Etienne Dinet où les terroristes ont brûlé sa maison. Il avait la plus grande bibliothèque jamais réunie par une seule personne. 13 ans après sa mort en 1942, elle a été achetée par Mostefa Lacheraf. C’est cette partie que je voulais faire découvrir à mon lectorat en recherchant des indices symboliques dans l’histoire de cette grande figure. Je m’attarde sur la femme aimée par Etienne Dinet, les réminiscences de Boussaâda, de ses souks, ses filles de joie et bien évidemment avec des intrigues qui s’entremêlent pour décrire ce beau monde.
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