Pour l’exemple L’affaire Fernand Iveton (publié en 1984), de l’écrivain-historien et ami de l’Algérie, Jean-Luc Einaudi. L’auteur est décédé en 2014 laissant un travail de mémoire remarquable, un apport important à la connaissance des zones sombres souvent occultées de cette page d’histoire de notre pays. En 1997 lors du procès de Maurice Papon à Bordeaux pour son action de 1942 à 1944, il viendra témoigner sur le massacre des Algériens du 17 octobre 1961, ces événements auxquels il consacra d’ailleurs un ouvrage La Bataille de Paris, 17 octobre 1961. Faire lire ses ouvrages est le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre. Pour l’exemple L’affaire Fernand Iveton (publié en 1984), de l’écrivain-historien et ami de l’Algérie, Jean- Luc Einaudi, l’auteur restitue les faits sur des épisodes de la guerre de libération. L’affaire Fernand Iveton, l’anticolonialiste est le seul européen condamné à mort puis guillotiné par les colonialistes français. Militant du Parti communiste algérien, ce pied-noir typique, natif d’Alger au quartier Clos-Salembier El Madania, le 12 juin 1926 de père français et de mère espagnole, a donné sa vie pour une Algérie libre et indépendante. Son engagement aurait pu être autre, mais il adhéra à la cause algérienne avec conviction et détermination. Le militant a été arrêté le 14 novembre 1956 alors qu’il s’apprêtait à déposer une bombe dans un local de l’usine à gaz du Hamma à Alger (Électricité et gaz d’Algérie EGA) où il travaillait. Il est torturé puis condamné à mort dix jours plus tard. Le recours en grâce de son avocat avait été refusé, Iveton fut exécuté un certain matin de février 1957… Aussi brève que fut sa vie, elle fut néanmoins pleine de sens et de bravoure. Pour que nul n’oublie les martyrs de l’Algérie, de nationalité et de confession confondues, car Iveton se considérait comme Algérien avant et malgré tout. Son nom mérite donc d’être connu et reconnu pour la sauvegarde collective de la mémoire nationale.
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