le roman de Chawki Amari, L’âne mort, est une fable moderne qui rend compte de façon admirable de la réalité algérienne. L’auteur use d’une écriture en apesanteur pour survoler et sublimer tous les problèmes que rencontrent les jeunes algériens. La gravité de la situation fait de cette catégorie de la population la première victime d’un système fondé sur les valeurs de la ruse et de la débrouille. Ainsi les héros de cette fable à savoir, Tissam, Mounir et Lyès cherchent par tous les moyens de s’en tirer à bon compte pour atténuer les affres d’une précarité qui semble les poursuivre comme une malédiction. Chawki Amari, roi de la digression savante et moqueuse introduit dans son récit des références littéraires et scientifiques qui donnent à cette fable une assise théorique crédibilisant le récit. L’auteur fidèle à sa formation de géologue mobilise à cet effet beaucoup de notions ayant trait à la géologie, à la physique et à la géographie. Le savoir profane n’est pas absent du répertoire de l’auteur et il est incarné par Amel, dont déjà le nom est tout un programme, tant il suscite l’espoir et rêves fous. Elle met tout un catalogue d’idées à la disposition de ses amis par leur côté innovantes et loufoques. Elles sont promesse de fortune et n’exigent pas trop de se tortiller les méninges. Par ailleurs, le roman est divisé en onze livres, histoire de s’inscrire dans le sillage du premier romancier de l’humanité Apulée de Madaure qui a vécu à l’époque de l’occupation romaine
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