
Kamal A. Bouayed : Je le dois à mon père (Allah yar’hamou). Lorsqu’il me parlait de l’essai qu’il avait écrit sur Mushaf Uthman al-rihla al adjiba linuskhatin min mushafi al-Khalifa ‘Uthman fíardja’i alMaghreb wa al-Andalus. J’étais très vite fasciné par l’aventure épique de ce manuscrit mais je ne me doutais guère que quelques années plus tard j’allais écrire un roman autour de cette fameuse copie du Coran. Après mon premier livre, Les sans destin (Dahleb-Enag, Alger 2004), je voulais écrire un roman historique et l’occasion s’était présentée à moi d’écrire une histoire romancée de l’aventure extraordinaire de cette authentique relique sacrée qui voyagea depuis Médine jusqu’en Andalousie et le Maghreb, et qui fut pendant plus de six siècles extrêmement convoitée, jalousement gardée, protégée et héritée par les souverains, et profondément vénérée par les peuples. Mais ma passion et mon grand intérêt pour l’Histoire de l’Islam y ont contribué aussi. Depuis que j’ai lu l’essai sur Mushaf Uthman, l’histoire de ce manuscrit est devenue une grande obsession pour moi. Elle m’a fasciné à un tel point que je fais d’ailleurs un Doctorat en Sciences des Religions et ma thèse doctorale porte sur Mushaf Uthman.
L. : Vous avez choisi comme thème Mushaf Uthman. Un manuscrit coranique convoité et protégé par les souverains. Etes-vous face à un défi ?
K. A. B. : Ce livre est un roman et n’est point un essai historique. Ceci dit, les parties historiques se basent en effet sur des faits réels avec un mélange de personnages historiques, véridiques et d’autres fictifs sur des faits et des histoires qui ont bien eu lieu. D’autres inventés, purement imaginaires. Mushaf Uthman est réellement passé par chaque villes où se déroulent les parties historiques de ce roman : Médine, Cordoue, Marrakech, Tlemcen et Fès. Il faut savoir que j’ai laissé de côté d’autres lieux où il a demeuré tels que Tarifa, le Portugal et Kairouan.
L. : Parlons du personnage Tarik, le protagoniste de votre roman. Quel est le rôle de ce journaliste aventurier dans l’intrigue ? Est-il un fil conducteur permettant de revisiter l’histoire du manuscrit coranique ?
K. A. B. : J’ai créé ce personnage pour mon premier roman et, on peut le dire, il m’a séduit. J’avais besoin pour
ce deuxième roman d’un personnage avec du punch qui aime le risque et l’aventure, avide du savoir, mais aussi, humble et honnête. Issu du peuple. C’est l’histoire d’un journaliste algérien, Tarik, qui, suite à la découverte d’un très vieux manuscrit écrit par un certain Mahmoud al-Tilimsani, replonge dans l’incroyable histoire de Mushaf Uthman, mais il n’est pas le seul à vouloir posséder ce Livre d’une valeur incalculable. Tous les moyens sont bons pour se l’approprier, de la même manière que l’on fait les différents souverains pendant des siècles… comme dirait le philosophe et historien Mircea Eliade, c’est l’Eternel Retour.
ce deuxième roman d’un personnage avec du punch qui aime le risque et l’aventure, avide du savoir, mais aussi, humble et honnête. Issu du peuple. C’est l’histoire d’un journaliste algérien, Tarik, qui, suite à la découverte d’un très vieux manuscrit écrit par un certain Mahmoud al-Tilimsani, replonge dans l’incroyable histoire de Mushaf Uthman, mais il n’est pas le seul à vouloir posséder ce Livre d’une valeur incalculable. Tous les moyens sont bons pour se l’approprier, de la même manière que l’on fait les différents souverains pendant des siècles… comme dirait le philosophe et historien Mircea Eliade, c’est l’Eternel Retour.
Suite de l’article dans la version papier
abonnez-vous à L’ivrEscQ
Il n'ya pas de réponses pour le moment.
Laissez un commentaire