L’ivrEscQ : Pourquoi avoir choisi L’érudit comme titre pour votre dernier roman?
Mohamed Hammoutène : L’érudit avait été choisi par déférence à son grand maître cheikh Abdelhamid Ibn Badis qui avait le nom, à juste titre, de véritable «Précurseur». Je dois dire que Si Hacène (le protagoniste du roman ndlr) était quelque peu précurseur à sa manière. Son degré d’érudition, de culture générale, de comportement plein de simplicité et d’humilité et sa parfaite maîtrise des langues arabe et française faisaient de lui un pédagogue de la lignée des grands sages et intellectuels de notre pays.
L. : Sur quelle base avez-vous sélectionné les personnages de vos romans?
M.H. : Mes personnages sont toujours sélectionnés en fonction de leur existence dans la société. Il faut dire aussi que leur impact dans la société joue aussi un rôle primordial. Si je choisis un personnage, c’est parce qu’il a «le profil recherché». Des critères de base qu’on ne peut pas dissimuler.
L.: Ne pensez-vous pas avoir un penchant pour les romans biographiques?
M.H. : Mes romans sont calqués sur le comportement humain. Ce sont les personnes qui marquent d’une façon ou d’une autre leur passage ici-bas. Une chose qui nous permet de leur consacrer des écrits qui vantent le mérite de leur noblesse.
L.: Peut-on considérer Meski comme un roman historique, des péripéties qui retracent l’histoire de plusieurs générations?
M.H. : Meski a bel et bien existé. Il s’agit d’une longue marche que cet homme a effectuée. Son histoire a été racontée où le personnage avait voulu ses tâches.Malgré son handicap, il est resté toujours debout. Son exemple peut être pris comme référence. Des situations où l’homme doit être toujours responsable jusqu’à la fin de sa vie. C’est-à-dire progresser mais aussi se battre.
L.: Qu’est ce qui a vous a poussé à écrire Les oubliés de l’histoire? Un livre témoignage qui revient sur l’histoire des migrants Algériens. Ces derniers, partis à l’époque coloniale ont contribué à l’essor économique des pays européens
M.H. : J’appartiens à la génération des années 1930, de ce fait, j’ai assisté de visu à tous ces épisodes qui pour moi ont été douloureux. L’Algérie est un pays immense, il a été le grenier de Rome. Il a aussi connu des événements qui sont venus perturber sa mouvance. Les oubliés de l’histoire arrive à point nommé pour lâcher les râles de regrets tout en criant très fort «Le pourquoi?»
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