L’ivrEscQ : Les autres (Alpha Ed) a vu le jour en 2013. C’est aussi votre premier-né littéraire. Comment avez-vous décidé de choisir la nouvelle pour entamer votre carrière d’écrivain ?
M. W. G. : C’est parce que j’aime beaucoup la nouvelle. Elle est concise. C’est un genre littéraire que je trouve très intéressant, bien qu’il ne soit pas prisé par les éditeurs. Ces derniers trouvent que le roman est plus rentable. À vrai dire, je privilégie la nouvelle parce qu’elle me permet d’exprimer et de montrer beaucoup de choses en peu de pages.
L. : Les autres est composé de sept nouvelles qui sont calquées sur le quotidien. Vous décrivez les tares, les problèmes de la société algérienne et ce, avec un réalisme extraordinaire. Quel regard portez-vous sur les jeunes qui constituent l’essence de votre oeuvre ?
M. W. G. : Les jeunes dans notre pays ont besoin d’être pris au sérieux quand ils s’expriment. Il y a beaucoup de créativité qui vit en eux. Ils veulent créer des choses positives. Et pour cela il faut que les maisons de la jeunesse redeviennent des espaces où l’enfant/l’adolescent (futur jeune) puisse apprendre et développer l’art qui le passionne : la peinture, la sculpture, l’écriture, la photographie, le théâtre, etc. Une maison de jeunes ce n’est pas fait que pour y organiser des concerts de musique. Par ailleurs, je vois beaucoup de talents qui émergent, surtout en Pop art et dans le domaine de la photographie.
L. : On peut déduire que vous jouez le rôle de l’observateur indigné. Les souffrances individuelles, le manque de civisme et les discriminations sociales sont des thèmes qui vous animent…
M. W. G. : C’est juste ! Je suis très sensible aux faits et aux problèmes sociaux. Ça m’interpelle ! J’ai été élevé dans l’amour du prochain, l’aide aux nécessiteux, dans la culture de la solidarité avec les victimes d’injustice en tous genres, les exploités, les opprimés. C’est pour ça que je fais du social dans mes écrits. Ce n’est donc pas un rôle que je joue. Les discriminations et les exclusions me révoltent.
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