L’ivrEscQ : La femme reste le thème majeur dans vos oeuvres, un sempiternel sujet vu et revu par le monde des arts et des lettres, mais surtout dans toute votre création : des portraits de femmes réalisés en trente années. Dites-nous comment avez-vous conçu votre livre d’art, un art même dans cette somptueuse conception ?
Farid Benyaa : Je remercie votre appréciation, oui, un livre onéreux même dans sa conception mais lorsqu’on porte un tel projet, une telle passion, le coût reste au second plan mais le défi, le challenge sont là, évidemment. Et donc, Algériennes, source du futur, est façonné en quatre chapitres. Chacun d’entre eux est une décennie. Je vogue à l’inté-rieur de la femme. Je suis en quête de l’identité, de notre patrimoine, d’abord, Tradition datant de 1986 : des femmes algériennes en costumes et bijoux traditionnels afin de revenir à notre patrimoine. Ce chapitre reste un préambule de ce qui reste à venir. Le second chapitre : Symbole allant de 1994 à 1998. C’est l’état d’âme de la femme et tout ce qu’elle peut vivre face à des injustices probablement, au patriarcat, à une société qui brime le féminin. Vous imaginez qu’on est dans des années de souffrance, et là, la femme reste la première victime dans une société souffrante, qui se cherche. Face à cela, je ressors aussi, le beau, le lumineux et donc, comme vous pouvez le constater, il y a des figurines dans le portrait… Je cherche quelque chose dans mon subconscient. La femme incarne l’émotion, l’esthétique, le charme, l’humain…
L: Presque une femme dans son enfantement du féminin qui se cherche…
F.B. : Vous savez, nous ne donnons quasiment aucune solution dans la création, nous déambulons, nous planons par l’art ou grâce à l’art pour ressortir peut-être même ces figurines comme vous le dites. L’art, n’a pas de mot, si ce n’est de happer, de saisir, probablement d’interpeller. Vibrations mon troisième chapitre de 2011 à 2012 reste très révélateur. Une symbiose entre mon évolution et celle de l’Algérie. Un pays qui ressort la tête de dessous l’eau pour la modernité. Je reste dans le noir et le blanc, d’ailleurs, ces deux couleurs sont une synthèse de toutes les cou-leurs. Les traits de cette collection sont vibrants, d’où l’appellation de cette collection. La force, la poésie, la puissance, l’errance, les quêtes y sont effectivement. Il y a aussi ces figurines, peut-être, un nouveau souffle un nouveau regard, ou enfantement du féminin comme vous dites.
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