Jeudi 30 octobre : Akila Kadaoui présentera « Horizon Interdit » et « Le fruit de la vengeance ».
Extrait de « Horizon Interdit » :
Zoubida
C’est avec Sofiane que Zoubida partageait sa vie. Derrière le masque d’un mari charmant, se cachait une réalité sombre. Sofiane était un pervers narcissique, maître dans l’art de manipuler les émotions de son épouse. Souvent les compliments se transformaient en critiques sournoises, la confiance en doute constant. Sofiane contrôlait chaque aspect de la vie de Zoubida.
Sofiane avait méthodiquement réussi à isoler Zoubida du reste du monde. Cela s’était fait progressivement, presque imperceptiblement, au fil des mois. Les amis, qui constituaient jadis un soutien précieux pour son épouse, étaient tour à tour évincés sous divers prétextes, souvent déguisés en petites querelles anodines. La famille, autrefois proche, se retrouvait tenue à l’écart, les visites devenant de plus en plus rares, les appels espacés. Sofiane s’acharnait à saper la confiance de Zoubida avec des humiliations verbales, des remarques dévalorisantes, et des jeux psychologiques qui ébranlaient son équilibre mental. Chaque mot, chaque geste de Sofiane laissait des marques profondes, des cicatrices Invisibles qui s’accumulaient dans l’âme de celle-ci, transformant peu à peu son univers en une prison dont elle ne percevait même plus les barreaux.
Isolée, vulnérable, elle se retrouvait à dépendre entièrement d’un époux machiavélique, prisonnière d’un homme qui la détruisait peu à peu..
Il ne la frappait jamais, mais l’absence de coups physiques n’était qu’une façade. Elle aurait volontiers échangé la douleur physique contre la libération de son oppression, préférant des ecchymoses à sa souffrance silencieuse.
PRÉFACE
Dans un douar isolé ou la vie ne tenait qu’à un fil, une mère et son fils prirent la difficile décision de quitter leur terre natale.
Ce village de poussière où chaque journée se résumait à une lutte acharnée pour survivre ne leur offrait plus d’avenir.
Ils se mirent alors en marche, tournant le dos à ces terres arides avec pour seul bagage le rêve de jours meilleurs.
Devant eux s’étendait la route vers la ville, ce mirage de lumière et de promesses ou tout semblait possible. Là-bas pensait-il ils trouveraient peut-être un peu de répit des commodités qui leur étaient inconnues une existence moins rude plus clémente.
La ville était pour eux une terre promise un refuge loin des privations de leur vie passée.
Cependant, la ville avec ses façades éclatantes et ses promesses de modernité se révéla bien différente de ce qu’ils avaient imaginé. Si elle offrait des commodités et des merveilles inconnues elle cachait aussi un autre visage sombre et impitoyable. Le fils aveuglé par les illusions de cette nouvelle vie se perdit dans les méandres de la cité et d’un amour effréné envers une femme plus âgée un amour sans limite.
Les douleurs ne disparurent pas; elles changèrent simplement de nature. Là où il avait autrefois affronté la sécheresse et la faim, il se heurta désormais à la froideur des relations humaines.





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