Mardi 4 novembre Noureddine Benamara présentera « Les Meknassas de l’Ouarsenis…de la tribu à l’Algérie ». L’auteur déroule par un travail minutieusement documenté l’origine de notre histoire allant de la Numidie à la récente histoire coloniale. La grande Histoire des origines de l’Algérie ancienne à l’Algérie contemporaine.
EXTRAIT
En cette année 1900, la colonisation triomphait, le temps était à l’arrogance. Deux cents mille colons, français de souche ou naturalisés, décidaient sans partage du sort de 3 millions d’Algériennes et d’Algériens brisés, écrasés, apparemment soumis. Sans doute, les maitres du moment, auraient-ils dû écouter les conseils de S. Gsell, pour éviter que la prédiction faite en 1831, par le Baron Lacuée, ne se réalisa un jour. Il prédisait en effet « Tant que vous garderez Alger, vous serez constamment en guerre avec l’Afrique. Quelquefois, cette guerre semblera se terminer, mais ces peuples ne vous haïront pas moins. Ce sera un feu mal éteint qui couvera sous la cendre et qui à la première occasion, éclatera en vaste incendie ».
Le feu pour ne pas s’étendre, les Algériens contraints à l’exil, l’emmenèrent avec eux dans les banlieues des villes d’Algérie et de France, et veillèrent à son entretien. Un autre feu allumé en Europe par les Européens eux-mêmes en 14-18, tout en consumant un grand nombre d’Algériens jetés dans le brasier, renforça dans l’esprit des rescapés que des horizons de tous les possibles existaient. Ecrasé et meurtri par la colonisation, le corps algérien n’avait pas pour autant, succombé. Il reprenait progressivement forme et force ; il s’éveillait de nouveau à la vie.
De cette guerre d’Algérie, la France coloniale n’en sortait pas particulièrement grandie. Pour elle, pendant longtemps, le peuple algérien n’avait pas d’histoire et n’était composé que de sous-hommes. Portant par sa détermination et par son esprit de sacrifice, ce peuple mena contre elle, une guerre de libération exemplaire, non seulement sur le territoire algérien même, mais fait rarissime, sur le territoire français aussi. Cette guerre fait tomber six premiers ministres de la VIéme « République et faillit provoquer la chute du général De Gaulle et avec lui, la Véme République » « C’est un miracle que nous ne nous soyons pas effondrés dans la guerre civile » déclarait le 1er ministre Michel Debré.
En se désengageant de manière problématique de l’Algérie, la France en avait fait payer le prix fort au peuple algérien bien sûr, mais elle avait mis aussi les pieds-noirs et les harkis dans une situation tragique.
Pour ce qui est des jours de dédicace, sauf avis de ta part, je propose le mardi 5 et le vendredi 8 novembre 2025.
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