Jeudi 6 novembre nous recevrons Abdelkader Guerine autour de « Sidi La fuite à reculons ».
Féru d’art, l’auteur exerce la peinture en amateur comme une passion et une seconde forme d’écriture. Il contribue également dans des journaux nationaux avec des réflexions qui portent sur l’histoire, sur l’art et sur la culture en général.
Extrait :
Tout était dit après la parole de Sidi. Notre devoir était d’appliquer ces consignes à la lettre. Le temps pour nous s’était arrêté à l’instant où il a déclaré notre départ du Dahra. Après cela, nous étions embrouillés par ses arguments rebelles, égarés entre le choix du pire et le désir du moins mauvais. Nous n’avions pas de prévisions précises à imaginer, notre destin était misé sur la parole de notre père en qui nous avions l’entière confiance et à qui nous vouions la totale obéissance. Ce départ qu’il déclarait était une décision intransigeante que les membres de la famille prenaient pour une résolution définitive. Ils réalisaient quand même l’amplitude de la gravité d’un tel défi.
La bravade de cette détermination était un challenge insurmontable qu’il fallait oser, Sidi disait que l’imprévu de l’ailleurs était meilleur que l’approbation de la soumission et la capitulation au déshonneur.
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