Le Salon International du Livre d’Alger (SILA) est un rendez-vous important de la production littéraire algérienne, il est en vrai que le SILA annonce les tons et les nuances en bruit de tambour de la rentrée littéraire pour promouvoir les livres publiés principalement en Algérie. Car en dehors de cet évènement, le livre demeure quasi absent de notre quotidien, de nos débats, de nos échanges.
De surcroît, nous n’avons pas réellement le chiffre exact de nouvelles parutions (roman, essai, témoignage, bande dessinée…), encore moins le nombre des tirages, des ouvrages vendus, des invendus en stock ou au pilori. Editeurs et auteurs n’en communiquent presque pas. A croire que c’est tabou d’étaler les véritables chiffres nous permettant l’expertise d’un tel précieux apport culturel. Nous n’avons pas les figures marquantes des années précédentes. Nous n’avons pas le recul pour savoir quels thèmes favoris chérissent nos auteurs, et dans quelles langues allons-nous inscrire le patrimoine littéraire dans les prochaines années en anglais ? En tamazigh ? En espagnol ? En italien ? Somme toute la visée s’aiguise et s’oriente dans ce sens. Néanmoins, ne perdons pas de vue l’ambiance jouissive du SILA qui demeure une bouffée d’oxygène pour les auteurs et les fans des livres. Car pour eux, la lecture est une pratique, une discipline, c’est une musculature de l’esprit. Elle renforce la mémoire. Elle stimule la réflexion autant qu’elle enchante l’âme. Les voyages livresques sont de véritables plaisirs cognitifs.
Les organisateurs de cette 28ème édition, en chef d’orchestre Iguerb –Commissaire du SILA et son staff-, soulignent la nécessité d’accompagner le Prix du premier roman visant le prix des primo-auteurs ne dépassant pas les 35 ans. L’IA et la création littéraire, deux thèmes éminemment retenus dans le programme. Tout comme la littérature jeunesse sans oublier la littérature enfantine. Les livres d’Histoire restent en exergue comme chaque rentrée littéraire.
Sérieusement, la base de toute la Culture est le texte. Que valent nos textes contemporains ? Avons-nous des Pessoa ? Des Rimbaud ? Des Morrison ? En fait, nous méconnaissons tout de qui écrit quoi. La machine de promotion est dysfonctionnelle. Je dirais même que le livre qui sillonnera à travers l’histoire n’est sûrement une relation de bons copinages, mais plutôt la puissance, la teneur, le style, l’apport d’un texte… Où sommes-nous avec la critique littéraire ? Qu’avons-nous gardé ? Certains éminents auteurs se demandent s’il ne serait pas plus sage de quitter la table évincés par l’IA – Toquade oblige !
Grâce à ce salon du livre d’Alger, nous reviendrons immanquablement avec les dernières tendances et actualités du monde de l’édition. Sur les dernières plateformes de promotion livresque. Sur des livres format papier et format numérique, car l’appétence dans le scroll se veut avidement gloutonne. Seulement quand on sait que le produit physique se caractérise au premier abord par sa vocation commerciale, le choix entre le livre papier et le livre numérique demeure épineux chez les maillons des livres.
Au stand de L’ivrEscQ des écrivains de toutes tendances confondues seront là avec des extraits de leurs ouvrages pour l’amour des textes, rapprochez-vous de notre stand si vous êtes épris des lectures de texte et signatures !
Bon Salon à tous !





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