
De nationalité française, il est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle. Il écrit également des nouvelles et des romans érotiques.
Il pratique le calligramme (terme de son invention désignant ses poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il est le chantre de toutes les avant-gardes artistiques, notamment le cubisme, poète et théoricien de l’Esprit nouveau, et précurseur du surréalisme dont il a forgé le nom.
Sous le pont Mirabeau coule la seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
L’écume des brumes se pavane sous le pont d’une âme déclamant un poème qui fuse, s’use et se refuse au seuil des amours exquises, balisant les souvenirs d’une joie qui aiguise une peine traîtrise avec son jazz élégant, conquérant
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont, je demeure
La nuit berce les jours dans les bras du couchant qui demeure la demeure d’un poète qui chante…
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Chastes et vastes les bras s’enlacent, s’amassent et s’effacent sous le pont des brumasses qui s’entassent sur les contours des faces si lasses, Des regards bavards s’égarent sous l’onde de l’éternel hasard…
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont, je demeure
La nuit berce les jours dans les bras du couchant qui demeure la demeure d’un poète qui chante…
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Comme l’espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont, je demeure
La nuit berce les jours dans les bras du couchant qui demeure la demeure d’un poète qui chante…
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la seine
Des ailleurs hagards s’éternisent sur le quai d’une gare et la valise trouée devient une patrie Peuplée de mouchoirs agités, d’ adieux répétés pour des voyages qui ne s’arrêteront jamais mais qui n’ont jamais commencé tel un néant si fécond, un péché si gourmand, un mensonge qui a tellement raison le poète cherche un chemin pour tromper son destin, duper un temps qui ne se lasse jamais de demeurer et pleurer des amours bannis de toutes les éternités.
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont, je demeure
La nuit berce les jours dans les bras du couchant qui demeure la demeure d’un poète qui chante…
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