Rencontre littéraire organisée par l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel et le British Council avec Amy Liptrot (écrivaine britannique) et Mohamed Magani (écrivain algérien) pour échange d’idées et de projets autour de la littérature en ce nouveau monde de la vulnérabilité de la planète terre face à la crise climatique.
Amy Liptrot a bénéficié d’une résidence d’écriture grâce à Dar Abdeletif (AARC) et le British Council.
L’autrice est versée dans la littérature environnementale.
Dans son intervention, Amy Liptrot déclare qu’elle ne prend pas l’avion, et son premier voyage à Alger s’est fait par bateau avec son enfant en bas-âge. Une aventure qu’elle considère quelque peu difficile.
La littérature face à l’environnement en Algérie n’est pas véritablement abordée par nos auteurs, selon Mohammed Magani. Pourtant nos classiques ont révélé la réalité de l’homme dans la civilisation industrielle. Néanmoins, l’homme face à la nature par ce qu’il cause en termes de pollution croissante de l’environnement naturel et celui du réchauffement climatique commence à inquiéter l’humanité dans son ensemble.
Selon l’autrice écossaise, la littérature environnementale n’est ni idéologique, ni partisane d’un parti politique écolo., bien au contraire, elle évite les surenchères en plaçant l’homme dans son environnement. Elle le situe dans sa détresse, ses dommages causés.
Amy Liptrot est lauréate du PEN Ackerley Prize 2017 et du Wainwright Prize 2016. A rappeler que l’autrice n’a jamais abordé la fiction, ses livres sont des récits à partir d’un journal intime (diary). Elle structure ses ouvrages à partir de ce qu’elle vit. A sa lecture d’un extrait de son livre « L’instant » nouvellement publié, ses mots étaient justes, beaux, percutants. Un récit de voyage, un récit de vie. Et en Angleterre, le public est demandeur de ses sujets.
Avec les tempêtes fracassantes dans son addiction à l’alcoolisme et à la drogue, la Nature par les sons des oiseaux, par ses ratons laveurs, par la beauté de ses iles l’a sauve de l’implacable chute. Elle doit sa reconstruction à dame Nature.
Elle donne une bonne leçon de l’amour de sa terre. « Je critique mon pays, mais je ne permettrai à aucun autre de le faire ». La grâce, la grandeur d’une passionnée de la Nature. Une âme reconstruite tournée vers la Nature qui trouve son point d’orgue dans l’engagement pour l’environnement.
Ainsi, l’autrice revient vers son passé, après sa descente en enfer, elle revoit autrement la beauté de son île natale en Ecosse. On reste saisi par les descriptions de la faune et la flore de sa terre natale, l’archipel écossais des Orcades. Elle raconte ce sentiment fort d’être en symbiose avec la nature, ses sons et ses silences.
Un beau périple en écosse sans y avoir mis les pieds. Mais surtout un périple dans l’intériorité d’un être d’une autre culture, d’un autre background, d’une autre langue.
S.G.
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