« Je voulais surtout faire ressentir cette soif de vivre chez les jeunes, cette envie d’espoir chez le peuple »
L’ivrEscQ : Nous sommes contents de vous recevoir en Algérie, vous êtes la relève de Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï, Nabokov, sans oublier les nobélistes Mikhaïl Cholokhov et Alexandre Soljenitsyne, comment se porte la littérature russe ?
Andreï Guelassimov : Je suis content d’être en Algérie. Les Russes voyagent beaucoup, mais pas en Algérie, ils partent en Égypte, mais ne connaissent pas trop le Maghreb. En me baladant dans les rues d’Alger, j’avais l’impression d’être dans mon pays. Nous, les écrivains, nous espérons vraiment tisser des liens avec la famille littéraire algérienne. Quant aux grands écrivains de la littérature russe, je n’ai pas cette prétention d’être la relève. Je suis ma propre voix, je ne veux pas être assimilé à mes prédécesseurs. J’aime beaucoup les livres et l’écriture. J’ai beaucoup lu et il n’est pas aisé de se frayer un chemin là où beaucoup m’ont précédé. Les textes de Tolstoï, Camus, Soljenitsyne… sont incontournables. Je suis humble devant ces géants qui écrivent. Moi, j’ai commencé à écrire alors que j’étais enseignant. J’ai écrit parce qu’il fallait que la voix de mes étudiants, qui me racontaient les horreurs de la guerre de Tchétchénie qu’ils ont vécu et qui était tellement injuste et aucunement «équitable», soit entendue et mémorisée par l’écrit. Ainsi mon premier roman, La Soif, a découlé de ce qu’on m’avait raconté à cette époque.
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