Dès les premières pages, le lecteur s’avance en terrain «connu» tant ces jolis contes sont semblables à tous ceux qui ont bercé notre enfance, qu’ils soient issus de notre propre répertoire traditionnel algérien ou qu’ils appartiennent au patrimoine international «occidental» ravissant l’esprit de tant de jeunes générations à travers la planète.
Cependant, on remarquera vite une touche très particulière, tel le parfum commun à la rose rouge et à la rose blanche pourtant toutes deux roses différentes…
La traditionnelle lutte du bien contre le mal
Commençons par ce pauvre et naïf Châhîn (dans le conte du même nom) amouraché de la fille du vizir, plus rusée qu’une renarde dont le leitmotiv sera, «moi quand j’aime, je fais toujours pire» qui, pour lui dérober chaque jour le délicieux repas qu’il aura préparé pour ses frères et lui-même, l’enfermera au grenier, le poussera dans les latrines, l’enivrera pour mieux l’épiler et le déguiser en fille, puis jouera mille et un tours à la fratrie pour se garantir un beau mariage d’amour et de bonheur avec son tendre et beau Châhîn. Comme quoi, la tromperie (espiègle s’entend) peut être aussi gage de félicité entre le trompé et le trompeur !!!
Ce qu’il y a de particulier également dans ces contes populaires palestiniens, c’est bien l’humour qui en tisse la trame car il ne s’agit plus ici de la traditionnelle lutte du bien contre le mal mais plutôt de livrer un témoignage simple, mais pertinent, des passions humaines dans ce qu’elles ont de plus noble mais aussi de plus moralement condamnable… Telle l’histoire de «Petite marmite» qui voulait découvrir le monde et qui, pour bénir sa chère maman et la sortir du besoin, opère quelques facéties roublardes à l’encontre d’honnêtes gens ayant eu le «malheur» de tomber sous son charme et, la considérant tel un coffre au trésor, lui permirent de combler sa mère de mille et une richesses. Toutefois, lors de sa dernière aventure, elle connaîtra le goût de la vengeance, ce qui mettra fin à ses escapades et la ramènera vers sa tendre maman qui, seule, l’aime d’un amour inconditionnel.(…)
Yasmine Djalfaoui
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