L’ivrEscQ évoque à travers ses rubriques habituelles la passion des livres. Évidemment le SILA, rendez-vous incontournable de cette rentrée littéraire qui tient les rênes de notre monde livresque, sous le slogan, Mon livre, ma liberté perpétue la lueur de notre culture, de notre civilisation. Néanmoins, ressortir le nouveau talent et le verdict de la critique est encore sans appel en dépit de la bonne volonté des uns et des autres. Nous avons besoin, plus que jamais, que nos auteurs, cette relève, biffent d’un trait ces verbes écrits avec digression et ces « relents » des Arlequins qu’on consommait d’antan en vrac, afin qu’ils nous révèlent leur virtuosité. Loin de nous les surenchères de tout bord, mais, notre littérature plurielle est censée traverser les frontières pour que la machine créative de l’art d’écrire ne tombe guère en panne. Amies éditrices, amis éditeurs, découvrons nos plumes. Osons écrire sans trop nous complaire dans ce manquement à la littérature, et allons à la croisée des chemins découvrir la production chinoise, espagnole, brésilienne, haïtienne…
Aussi, dans ce SILA, il y a eu un cycle Lignes en bobines consacré à la projection d’adaptations cinématographiques de quelques œuvres d’auteurs, étayant des rapports fructueux entre la littérature et le cinéma en Algérie et, par ricochet, corroborant des rares publications sur le 7ème art.
Lors de cette 17ème édition du Salon éditions Sedia. La peur indicible de l’auteur remonte de ses entrailles, malgré le temps passé et ses dédales. Il ébranle les consciences. Il dénonce par son témoignage nourri par celui des autres de l’être vilipendé, rabaissé par la torture. Il raconte parce que la douleur béante au creuset du supplice demeure encore muette. Pourquoi de grâce taire et rendre aphone des cris suspendus entre la terre et le ciel ! Quitte à se mettre à dos ses compatriotes, Yves Savat écrit un récit historique où l’effroi glace le sang. Cet ouvrage donne du fil à retordre aux débats franco-français.
Dans son dernier roman Salam Ouessant, Azouz Begag ose continuellement, par son écriture, quasi autobiographique, comme seule issue possible, rompre les silences. L’auteur ne recule devant aucun cliché pour décrire les maux et les délices d’une vie. Ce Français d’origine algérienne est à l’affût permanent du moindre détail et brise toutes les barrières en fascinant souvent par la béatitude des lieux. L’écrivain aborde des thèmes universels en tentant de lancer des messages aux pensées étriquées : la mystique, la tolérance, la différence, le regard de l’autre, la honte, les sensations de l’enfance pour son pays d’origine, et ne lésine point sur les mots dérangeants en véritable maître de dénonciation.
Né à Lyon dans un milieu puritain, il est de tendance soufie. Azouz Begag noircit ses pages blanches par tout ce qu’il lui semble urgent de décrire en se heurtant sans cesse à l’image de son père émigré. Aussi, nous comprenons par la clarté de son élocution que la vie reste composée d’une série de petits morceaux où chacun est tourné vers un effet unique et contribue immanquablement à « élever l’âme ».
Bonne lecture !
n.sebkhi@livrescq.com
Une Réponse pour cet article
on veu voir plus d’ecrivains algeriens des ecrits nouveaux qui nous aide a comprendre ce qu’est l’Algerie et qui montre aux autres pays que nous avons une litterature, une culture …
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