La Maquisarde
C’est une belle surprise à laquelle nous convie Nora Hamdi, jeune auteure et cinéaste, née en France, issue de l’émigration algérienne. Elle rend, dans son cinquième livre, un hommage bouleversant à sa mère et à toutes les femmes algériennes qui ont participé à la guerre de Libération nationale et libéré le pays. Dans La Maquisarde, Nora Hamdi plonge dans le passé de sa famille au cœur des années cinquante, de la guerre de Libération.
L’engagement de sa mère, dont elle peint un portrait saisissant, déterminé et attachant, n’est pas perçu dans le prisme héroïsant des personnages de guerre, construit après coup. Loin d’être une héroïne du passé, la mère est dans ce récit une perspective d’une autre Algérie, celle qu’elle découvre enfin pour les besoins d’une enquête à l’origine de ce roman filial. «Je suis fière de ma mère, mon héroïne.» Cette dernière phrase du récit sonne comme un sermon, un socle littéraire. Elle dédie son roman à sa mère et «à la mémoire de toutes les femmes disparues, oubliées, de la guerre d’Algérie». Née à Argenteuil dans une famille nombreuse, d’origine algérienne, Nora Hamdi grandit à Sartrouville et se passionne dès son plus jeune âge pour le dessin. Après l’adolescence, elle s’installe à Paris, y poursuit des études d’arts plastiques et suit des cours du soir aux Beaux-arts. Elle évolue surtout dans les expressions novatrices et modernes, dans le milieu du graffiti, du hip-hop et de la mode. Après huit ans de peintures et d’expositions entre Paris et la banlieue, elle se consacre aux films et à la littérature.
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