Dans plusieurs numéros du magazine L’ivrEscQ, nous avons publié des actes du colloque – organisé autour de «La critique littéraire», thème que nous considérons important pour l’avenir des livres algériens et leur pérennité– sans oublier des articles de fond puissamment recherchés et inédits qui nous permettent d’avancer. Ainsi prenons-nous congé par ce numéro présentant des lectures d’été que nous vous avons concoctées. Des lectures pour des vacances en montagnes, sur des transats ou simplement entre les aéroports pour les attentes et souffler, amies lectrices, amis lecteurs. Des articles allant de la découverte du philosophe Abdennour Bidar, «passeur de l’islam», à autres auteurs racontant des êtres profonds ou fantaisistes, fictifs ou réels tels que l’écrivaine bulgare Kitova Vera ou encore notre poète espagnol Juan Vicente Piqueras, le Norvégien Karl Ove Knausgaard, suscitant un temps d’arrêt, Dany Laferrière, Breyten Breytenbach et bien d’autres. Sans oublier Hamouda Mansour lequel aborde dans son ouvrage le fléau des harraga ou harga. Nos enfants en mal de vivre demeurent insoucieux du piège qui les guette. Ils sont désireux d’un monde magique, d’un eldorado vers le Nord de la Méditerranée pendant que la béance du mal, l’auge du supplice les accueille. Des écrivains ne peuvent faire fi de tant de souffrances de ce monde qui nous entoure. Ce monde en crise morale. Monde déshumanisé, assoiffé de guerre, de pouvoir, d’injustice, d’argent… Harga, cette forme d’Exit, cette résistance à l’autorité par des actions protestataires ou par lubies, les nôtres la déclarent au prix leur vie, au prix presque d’un jeu de poker. Ils empruntent le couloir de la mort avec des yachts, -mille pardons je confonds les bateaux de plaisance des riches aux bateaux de plaisance des « gueux », ces presque radeaux des siècles passés-, avec des barques artisanales nous laissant perplexes face à l’incompris. La mer Méditerranée, berceau des civilisations, est désormais la mer la plus meurtrière au monde en ce 21ème siècle comptabilisant des milliers de morts. Quelle tache ! Et quelle lourdeur pour nos lendemains ! Puisque nous vivons des soubresauts en dents de scie, réjouissons-nous du Festival du livre jeunesse qu’est à sa huitième édition. Un rendez-vous livresque pendant ces vacances d’été qui va à la rencontre d’un lectorat jeune. Ce festival forme le goût des enfants pour les livres. Nous voulons voir l’enfant saisir l’ouvrage, le toucher, le parcourir, le sentir pour l’envie de le lire. Un enfant entouré de livres est un enfant éveillé. A mon sens, il ne sera guère dans le moule des harraga, car il acquiert indiscutablement l’arme contre ces allers-retours où la fausseté pointe son dard. Dans ce même numéro, Nora Hamdi, au visage lumineux par tant d’expériences entre la France, son pays et l’Algérie, son autre pays d’origine, le dira. Elle révèlera dans son ouvrage « La Maquisarde », une écriture libérant la parole muselée. Un livre indispensable qui se veut hymne à sa mère, à nos mères, à l’Algérie qu’elle porte dans son cœur, que nous portons tous dans nos trippes. Au nom de toute l’équipe du magazine L’ivrEscQ, nous vous souhaitons d’excellentes vacances !
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