L’ivrEscQ : Vous évoquez dans la majorité vos tableaux la nature, ses phénomènes comme l’érosion et le vieillissement. Une peinture à l’huile réunissant ciel et espace, le tout encadré dans un genre abstrait. Peut-on considérer le cosmos, la nature comme votre source d’inspiration ?
Hassiba Hafiz Benkritly : La nature a été toujours ma première source d’inspiration, quand j’étais étudiante à Kensington Chelsea College of Art. Il fallait choisir un thème lors de la dernière année d’études. Bien entendu, je savais avec exactitude ce que je voulais faire. C’est alors que j’ai décidé de peindre les sables mouvants, l’érosion, le cosmos ainsi que tous les phénomènes naturels qui me fascinent. En 2013, j’ai enchainé avec un nouveau thème intitulé Les Portes De L’univers. Ce dernier s’accorde parfaitement avec l’intérêt que je porte pour la nature.
L.: Vous rendez également hommage à la femme algérienne en faisant du figuratif. Qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?
H.H. B. : La femme algérienne est le symbole de l’ambition et de la persévérance. Cette image est restée fortement ancrée en moi. Il faut dire que ses sacrifices ont fait d’elle une vraie battante. On l’a vue avant et après l’indépendance, et, elle continue à émerveiller les générations à venir.
L.: On a constaté que les titres de vos tableaux sont poétiques. C’est le cas de Jouissances et de tourbillon de la passion. Pourquoi avez-vous opté pour des mots si doux ?
H.H. B. : J’essaye de choisir des titres adéquats pour mes peintures. Une chose à laquelle j’accorde beaucoup d’importance. En tant que peintre, j’éprouve le besoin de guider le public, de l’aider avec des indications. D’autant plus, qu’il s’agit de l’abstrait. Je suis une personne qui aime le romantisme. D’ailleurs, j’ai été toujours sensible à la beauté de la poésie et mon style me permet justement d’évoquer mes sujets préférés.
L.: Vous êtes diplômée en études d´art de Kensigton Chlesea College of Art (Londres). La formation est-elle indispensable pour s’épanouir sur le plan artistique où il suffit juste d’être autodidacte ?
H.H. B. : Pour être franche, faire une école d’art pour avoir un diplôme ne va pas déterminer la beauté et la réussite de ce que vous allez entreprendre. En revanche, cela nous permet d’avoir des expositions, car les galeristes vous prennent plus au sérieux. Je connais des artistes peintres autodidactes qui ont bien réussi dans leur carrière d’artistes, ce fut le cas aussi dans l’histoire de l’art. Ce qu’il faut retenir c’est de travailler régulièrement, de s’informer et de côtoyer surtout d’autres artistes. Il faut essayer d’aller de l’avant et de ne pas s’enfermer dans sa bulle de désespoir.
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