L’ivrEscQ : Vous n’êtes plus à présenter, la voix vedette de la Chaîne III. Et vous arrivez au terme de la saison culturelle, un mot sur cette sensation d’avoir fait autant de rencontres puisque vous animez Le Café de la Trois chaque jour à la radio, et Culture club à la télévision par semaine…
Karim Amiti : Je suis un peu fatigué, j’ai travaillé non-stop, presque six invités par semaine. A la fin de la saison quand je fais le point avec ma collaboratrice, je me dis est-ce possible d’avoir rencontré tout ce monde ? Ce n’est pas facile, car, il faut les connaître, les approcher, cependant, je le fais par amour et passion pour le monde des artistes et des écrivains. A travers mes émissions, une à la télévision plus thématisée par rapport à celle de la radio où un seul invité parle principalement de son actualité, lorsque je jette un regard dans le rétroviseur, je me dis, y a, tout de même, beaucoup d’artistes et d’auteurs qui font bouger les choses chez nous ! A la bonheur. Pourvu que ça dure.
L. : Donc, selon vous, nous avons eu beaucoup d’évènements le long de cette année ?
K. A. : Les rendez-vous ponctuels tels que le Sila, le Fibda, ensuite en fin de saison, le Feliv, ne sont pas assez pour une année de culture qui se déroule principalement à Alger. Ce n’est vraiment pas assez. Mais la question que je ne cesse de me poser : est-ce qu’il y a réellement une société civile qui s’intéresse à la culture et qui la fait bouger. Une société qui organise. Aussi, pour les trois rendez-vous importants de l’année, on trouve toujours les mêmes organisateurs pour presque un même programme. Et cela ne peut engendrer qu’une organisation fermée. C’est une fermeture. Or le domaine culturel tel que la littérature, la musique, le cinéma, et autres axes, il faut les ouvrir et convoquer tous les acteurs du monde de la culture pour le gagner le pari. Je vous cite l’aspect littéraire, c’est quasiment les mêmes auteurs qui reviennent. Dans mes émissions de radio et de télévision, je donne la visibilité à des jeunes auteurs peu ou non connus. Par ailleurs, c’est difficile de pousser ces murs bétonnés voire fermés. Et lors du forum de L’ivrEscQ, où j’ai eu le plaisir d’être le modérateur de cette journée, j’ai apprécié que le prix littéraire de L’ivrEscQ soit décerné aux plus jeunes auteurs ; ça ne s’est jamais fait et cela encourage sérieusement la relève de prospérer même si parfois, on doute du talent d’un jeune auteur qui ne s’est pas encore confirmé. A mon sens, c’est une initiative encourageante.(…)
Une Réponse pour cet article
Nous devrions avoir plusieurs Karim Amiti dans notre société car des écrivains de par le territoire national, il n’en manque pas. a Oran déjà il y’a des auteurs qui se font éditer à l’étranger par manque de reconnaissance dans leur pays. Ils ne vont pas chercher la notoriété, loin de là. Ils veulent juste exprimer leur amour pour l’écriture et leur passion des mots et de la littérature.l’écoute, le partage et l’amour des mots n’est pas la priorité des algeriens sauf pour une minorité de gens qu’on a du mal à rencontrer.
Cordialement.
une passionnée d’écriture.
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