Romans actuels ou de nos aïeux, petits livres de l’enfance ou bandes dessinées, recueils de paraphrases ou refrains niais aux rythmes naïfs… révèlent une myriade de talents à connaître ou à découvrir.
À chaque édition de L’ivrEscQ, la rédaction s’engage aux côtés de la création dans le dessein de mieux rendre compte de sa diversité et de ses teintures infinies irradiées aux lumières nécessaires avec le désir de voir, de percevoir, de s’éclairer, et surtout d’y plonger dans les coulées de ses havres et ses affres pour ressortir notre bouillon de culture. À travers cette première partie de notre Dossier, «Tlemcen, capitale de la culture islamique », nos entretiens, nos constats, nos reportages, nous vous proposons un regard profond et enthousiaste sur les arts et les lettres dans la perspective de souligner notre richesse plurielle. En ce 2011, le rendez-vous de «Tlemcen, capitale de la culture islamique », met en exergue un patrimoine riche de l’une des villes algériennes : Tlemcen l’altière, capitale des rois zianides, hautement raffinée par les us et coutumes. Cette ville contribuera à marquer le temps par l’art et la pensée berbéro-arabe maghrébine d’illustres savants : Sidi Boumediène El Ghouth, Ahmed El Moqri A’Tilimçâni, Choâïb Ben El Hassen El Andalussi, Afif A’dîn El Tilimçâni et tant d’autres. Les traces et les nombreux vestiges montrent la richesse cosmopolite de cette ville antique par El Jamaâ El Aâdham (la plus grande des mosquées), la mosquée de Sidi Boumediène, El Machouar, le faubourg d’Agadir, El Mansourah, El Jamaâ El Kabîr à Nedroma, les mosquées de Sidi El Halwâ, Sidi Ibrahim, Sidi Belahcen, châteaux, forts, ponts… qui allient une coexistence de tolérance entre les différentes races et confessions des musulmans, juifs et chrétiens par une civilisation prestigieuse qui incurve le temps.
Cette manifestation est une voie pour nous rappeler que nous sommes une civilisation face aux aléas des époques qui tangue par les remous parfois de la difficulté et la crise culturelle. En fait, la civilisation est façonnée par les hommes et les lieux. Ce Dossier est dédié exclusivement à notre grand écrivain algérien Mohammed Dib qui n’a eu de cesse à travers ses ouvrages de pousser les limites de son écriture. Nous voulons témoigner de notre admiration pour cet homme qui, à force de courage, de passion, a pu traverser les épreuves de la vie et nous souffler l’hymne récurrent de sa verve… Ses oeuvres s’imposent comme une réflexion nécessaire à notre culture. Le monde tumultueux ou apaisé dibien est une compréhension et une approche dont les générations à venir doivent en acquérir pour une ouverture bénéfique à l’autre. Tlemcen, ville historique, et Mohammed Dib, écrivain universel, fusionnent dans cette édition de L’ivrEscQ en une étincelle qui illumine l’Algérie par une mosaïque de sons, de couleurs, d’odeurs, de lieux, de climats… aux cimes de notre Histoire.
Notre littérature s’ouvre au monde littéraire et ne veut aucunement servir la littérature ghettoïsée dans un carcan d’une géométrie restrictive ; la littérature a besoin de partage. L’Agence algérienne de rayonnement culture (AARC) a invité des écrivains de plusieurs nationalités et a développé plusieurs résidences d’écriture afin de ponctuer la littérature universelle de notre empreinte : Ian Soliane, Bahhiyakh, Khaled Al Khamissi… sont à découvrir dans cette édition. Aussi, dans ce numéro, Marcel Bois, le remarquable traducteur de Benhedouga, Ouettar, Laredj…, évoque la traduction et ses péripéties. Ainsi sommes-nous en crise du bilinguisme lorsque certains livres mal traduits risquent de pulluler notre marché.
«L’ivrEscQ junior » est une nouvelle rubrique créée dans ce numéro pour offrir l’espace aux jeunes lecteurs. À la veille des vacances scolaires, nous avons sondé la passion de la lecture chez nos collégiens de l’établissement Akid Othmane (Hydra) ; ils triomphent contre l’idée qui consiste à répéter maladivement que l’enfant ne lit pas comme il gagnerait un enfant sa première virole. Le goût à la lecture est surprenant chez ces juniors avides de livres. Ces collégiens nous proposent des titres qui ont marqué la littérature enfantine. Ils souhaitent trouver des titres plus facilement que dans l’état actuel où les librairies sont peu nombreuses, voire en voie d’extinction.
Nous restons attentifs à combattre la place vide que l’ignorance occupe lorsque le verbe s’incline et se désarme devant la pensée savante de nos écrivains brillantissimes, célèbres, inconnus ou surfaits, arabophones ou anglophones…
Bon surf sur www.livrescq.com
Bonne lecture !
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De l’autre côté du monde, je vous envoie tous mon soutient, je vous souhaite de cumuler les succès! Cette revue permet à la diaspora de suivre le monde littéraire algérien!
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