Abraham Lincoln (1809-1865) est l’un de ces personnages historiques où la légende se mêle à la réalité, où la mythologie prend parfois le pas sur l’histoire créant ainsi une figure absolue d’un président au destin glorieux et tragique à la fois. Lincoln est issu d’une famille paysanne. Il naquit dans une petite cabane en bois dans le comté de Hardin (Kentucky, annexe de la Virginie). Marqué par la perte prématurée de quatre de ses proches, le jeune Abraham connaît une adolescence difficile et miséreuse. Il aime l’école, ainsi se forme-t-il à l’instruction.
Adulte, Lincoln se passionne à la politique. Il devient délégué de l’Illinois au Congrès en 1847 mais son opposition à la guerre du Mexique lui vaudra cette place deux ans plus tard. En 1858 lors de sa campagne pour le Sénat en tant que candidat Républicain, Abraham Lincoln défend l’abolition de l’esclavage. Malgré la défaite, le candidat attire l’attention par ses prises de positions. En 1860, il se consacre viscéralement à la politique d’autant plus que le parti démocrate connaît une forte division.
Les quelques mois qui précédent son investiture seront ceux durant lesquels le Sud fera sécession, déclenchant par la suite le début de la guerre civile. Abraham Lincoln est désormais le président de l’Union, ne souhaitant pas utiliser la force, mais l’attaque menée par le général confédéré Pierre Beauregard le 12 avril 1861 contre Fort Sumter ouvre définitivement les hostilités. S’en suit alors une longue guerre civile de quatre ans durant lesquels plus de 600.000 soldats trouveront la mort. La victoire des nordistes permettra l’abolition de l’esclavage et entraînera le pays dans une longue reconstruction économique, sociale et politique. Abraham Lincoln est réélu en 1864 mais fut assassiné par un partisan sudiste, John Wilkes Booth le 14 avril 1865. Il n’est pas étonnant alors de comprendre ce qui a fasciné les Américains dans ce parcours extraordinaire. Figure emblématique d’un pays en quête de héros, son assassinat le propulse au rang de mythe. Tout comme celui de Kennedy un siècle plus tard, le destin d’Abraham Lincoln a marqué à jamais la mémoire d’un peuple. Dans Lincoln, Steven Spielberg a choisi de se concentrer sur ces quatre mois de lutte qui sont aussi les derniers de la vie de Lincoln, déjà hanté par le rêve prémonitoire de son assassinat, le 14 avril 1865. Spielberg voulait depuis longtemps consacrer un film à Lincoln. Il s’est lancé, dit-il, quand il a trouvé la biographie de Doris Kearns Goodwin, Abraham Lincoln : l’homme qui rêva l’Amérique, et le bon scénario, celui de Tony Kushner pour marquer l’histoire de l’humanité (…)
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