L’orsqu’un numéro de L’ivrEscQ sort, c’est presque un pari de trop pour contrer le creuset du vide à l’ère du déficit des lecteurs ou encore à la conversion des lecteurs à –je ne sais quel projet d’un monde meilleur–. Néanmoins, la littérature algérienne perce au Maghreb, elle est considérée comme de talent en France, en Allemagne, dans certains pays arabes… Le Forum International du Roman-Algérie coorganisé par L’ivrEscQ et la direction du livre et la lecture publique, ministère de la Culture, à la Bibliothèque nationale et six autres lieux de la capitale, a convié des écrivains des trois langues de l’Algérie –arabe, français, amazigh–, des générations confondues pour revoir la donne et rendre la mouvance littéraire plus importante dans notre société. Des publireportages seront publiés dans nos éditions le long de cette année 2016 pour ressortir davantage le roman algérien; car, nous ne pouvons faire fi de la traduction pour une dynamique livresque plus avérée tout en espérant voir un catalogue de notre littérature traduite en anglais et en espagnol avec une bonne réception de nos livres à travers le monde. Aussi, pour plus de visibilité pour notre littérature algérienne, notamment chez les jeunes, nous découvrons dans cette première édition de 2016, Amine Ait Hadi, lauréat du prix littéraire Assia Djebar. Il évoque son périple littéraire avec rage, amour, foi, parfois même légèreté. Nous reviendrons toujours avec un grand plaisir sur cet amoureux de Tipaza, grâce à Guy Basset qui nous livre un inédit d’Albert Camus, et sa compassion pour Orléansville- El Asnam, dont nos parents se souviennent encore de cette malédiction. Mais le séisme, des façonneurs de bruit à défaut de grandes avancées humaines, est similaire à ce funeste instant d’Orlénasville faisant hurler la terre de ses entrailles ! La littérature rempart contre les idées rances et belliqueuses de nos jours, lorsque Georges Orwell évoque un futur 1984 inquiétant le système totalitaire, Boualem Sansal, lui, avance une autre date 2084 dans la continuité des grands penseurs-écrivains et nous effraie par un constat tellement amer sur le totalitarisme islamiste qu’on n’ose à peine imaginer le désastre. Sansal à la une du magazine L’ivEscQ, c’est répondre aussi à la demande des lecteurs et répondre aux suspicieux… Sans oublier le talent incisif de Chawki Amari pour L’âne mort, ou encore les hommages de Mouloud Ounnoughene pour Iguebouchène ou encore Jean-Luc Einaudet et tant d’autres personnalités lumineuses qui scintillent dans ce monde ici-bas pour réinventer l’émerveillement dans ce numéro du magazine littéraire L’ivrEscQ. Que cette nouvelle année soit emplie de livres dans vos espaces.
N. S.
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