Cahier économique : Vous avez organisé le 29 septembre dernier, sous le thème «L’Autriche – Incroyablement Ingénieuse», une conférence qualifiée de première. De quoi s’agissait-il ?
Markus HAAS : Lorsque je dis une première, cela voudrait simplement dire, que de telles conférences ne sont pas souvent organisées. Lorsque vous évoquez la balance des échanges commerciaux entre nos deux pays, avec 500 millions d’euros, il faut aussi considérer l’évolution de ces échanges qui s’inscrivent sur une courbe croissante. La conférence du 29 septembre dernier a inscrit en son sein la venue d’une délégation autrichienne d’hommes d’affaires qui ont été présentés à leurs homologues algériens sous le concept be to be. C’est, incontestablement, un moment fort dans la relation économique entre les deux pays. C’est aussi, pour rappel, un rendez-vous qui a lieu chaque année. Cependant, cette année, le séjour de la délégation autrichienne a été plus étendu et la participation très ouverte. L’année 2012 a été une année record dans les échanges, étant donné que le chiffre de 500 millions d’euro est le sommet de ce qu’on a atteint dans les affaires. L’Autriche représente pour l’Algérie 0.3% de ses exportations contre 0.8 des importations.
C. E. : A la base de ces données, quels sont les objectifs que s’est fixés la section économique de l’ambassade d’Autriche en Algérie sur le court et/ou sur le moyen terme ?
M. H. : Atteindre le 1% dans les meilleurs délais. Et ce, bien évidement, dans les domaines où l’Autriche est forte : le bois, les matériaux de construction, les machines de production, machines industrielles dans l’agroalimentaire, dans la mécanique électronique, dans l’automobile notamment avec la Mercédès classe G qui est fabriquée en Autriche, dans l’agriculture avec le bovin et dans les produits chimiques notamment dans la production du papier…
C. E. : Nous avons remarqué par ailleurs que les sociétés autrichiennes font confiance aux managers algériens. Les filiales de firmes autrichiennes sont dirigées souvent par des compétences nationales…?
M. H. : Ce sont dans la majorité du temps des sociétés autrichiennes certes, mais qui ont pu créer en Algérie de la valeur ajoutée. Ces sociétés-là assurent beaucoup de formations professionnelles. C’est vrai que depuis 2009, précisément depuis que la loi du 51/49 a court, les Autrichiens n’ont pas été trop attirés par l’aspect juridique de l’investissement en Algérie.
Il y a eu une sorte d’arrêt pour l’investissement autrichien. Mais, aujourd’hui, il y a quelques projets qui vont épater tout le monde. Nous sommes dans la phase de négociations sur un considérable investissement et des joint-ventures avec l’Algérie. Nous avons aussi un intérêt de s’engager plus dans la formation professionnelle.
C. E. : L’Autriche n’a toujours pas sa chambre de commerce avec l’Algérie ?
M. H. : En tant que Advantage Austria, nous sommes les représentants de la chambre de commerce autrichienne. Pour ma part, j’organise souvent des soirées be to be où nous tentons de réunir les investisseurs des deux pays. J’ai organisé, à titre d’exemple, des be to be pour les entreprises agroalimentaires… Je suis une sorte de bureau de liaisons pour les investisseurs des deux côtés.(…)
Il n'ya pas de réponses pour le moment.
Laissez un commentaire