Mouloud Feraoun, père de la littérature algérienne, auteur, entre autres de « Le Fils du pauvre », « La Terre et le Sang », « Jours de Kabylie », « Les Chemins qui montent » et enseignant tombait sous les balles assassines de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), le 15 mars 1962. Un groupuscule d’ultras opposé à l`indépendance de l’Algérie.
Né en 1913 dans le village de Tizi Hibel, non loin de Tizi Ouzou, où il suit l’essentiel de sa scolarité, Mouloud Feraoun a été reçu en 1932 au concours d’entrée de l’Ecole normale de Bouzareah à Alger. Diplômé il commence sa carrière d’enseignant et sera nommé instituteur dans son village natal en 1935.
Il a occupé les postes de directeur des cours complémentaire, de directeur de l’école Nador à El Madania, puis celui d’inspecteur des Centres socio-éducatifs Cse (créés à l’initiative de Germaine Tillion) jusqu’à son assassinat, quatre jours avant la signature des accords d’Evian et la proclamation du cessez-le-feu, le 19 mars 1962.
Sur les hauteurs d’Alger, à Ben Aknoun, Mouloud Feraoun est assassiné avec cinq de ses compagnons, Ali Hamoutène, Salah Ould Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymar et Max Marchands. Ils étaient tous inspecteurs des (Cse), des structures créées pour venir en aide aux plus démunis, notamment en assurant des cours d’alphabétisation.
Mouloud Feraoun est un écrivain prolifique. Ses livres ont marqué l’histoire de plusieurs générations. Il est l’auteur de « Le fils du pauvre » (1950), « La Terre et le Sang » (1953) (ouvrage récompensé en 1953 par le Prix du roman populiste. Le roman raconte la vie d’un village kabyle qui voit d’un mauvais œil le retour d’un de ses enfants parti travailler dans les mines du Nord de la France), « Jours de Kabylie » (1954) avant d’intégrer le catalogue des éditions françaises Le seuil qui publient « Les chemins qui montent » (1957).
Mouloud Feraoun avait également traduit vers le Français des œuvres poète Si Mohand Ou Mhand, publiés en 1960 sous le titre « Les poèmes de Si Mohand ».
Son journal rédigé à partir de 1955 sera publié à titre posthume sous le titre « Journal 1955-1962 » ainsi que son roman inachevé « L’anniversaire », sorti en 1972 et « La cité des roses » en 2007.
L’œuvre de Mouloud Feraoun est revue par plusieurs chercheurs-universitaires à l’instar de Akbal, Mehenni dans « Éléments pour une approche bibliométrique des écrits consacrés à Mouloud Feraoun » (in L’ivrEscQ numéro 39). Ou encore Christiane Achour, « Mouloud Feraoun, une voix en contrepoint », Silex éditions, Paris, 1986. Et autres.
S.G.
Il n'ya pas de réponses pour le moment.
Laissez un commentaire