Rachid Taferssiti est né à Tanger en 1944 , il se définit avant tout comme un passionné de sa ville natale dont il essaye de découvrir depuis longtemps les secrets les plus cachés. Auteur de Tanger, réalités d’un mythe, un ouvrage de référence, publié en 1998, et d’une série de chroniques dans un journal régional, il a contribué à plusieurs émissions radio et télévision, marocaines et étrangères. En 1988, il a créé l’association Al Boughaz dont la vocation est de « préserver le patrimoine historique unique de Tanger ». Il a écrit une dizaine d’ouvrages sur Tanger et sa région (Tanger, cité de rêve, 2002). Il a publié un livre sur Mohamed Choukri et Tanger : l’Ecrivain et sa ville (1998). Il est l’auteur d’un récent roman sur sa cité natale Retour à Tanger.

L’ivrEscQ : De quelle façon est né votre attachement à Tanger?

Nous étions des jeunes Tangérois qui essayaient de défendre leur ville et son devenir pour un développement harmonieux sur les plans économiques, culturels et sociaux.

Lorsque j’ai vu que je que je ne pouvais pas réaliser certaines choses dans le cadre associatif, j’ai commencé à imaginer autre chose : d’abord j’ai voulu faire un guide de Tanger, car les guides existant ne montraient pas le vrai visage de ma ville. Je voulais qu’on ressorte la profondeur d’une ville reconnue comme un espace de convivialité multiculturelle.

« Retour à Tanger » a-t-il été votre premier ouvrage ?

Bien avant, j’avais amassé beaucoup de matériaux ; au bout de dix ans, je me suis retrouvé en train de faire un ouvrage qui, à sa sortie en 1998, faisait 452 pages. C’était un beau livre avec une très belle jaquette, couverture cartonnée, format de luxe, comprenant 832 photos et documents parfois inédits. Le titre en était « Tanger, réalité d’un mythe ». Ce livre-là est devenu un livre de référence sur Tanger.

Quant à mon roman « Retour à Tanger », j’ai imaginé un homme qui a quitté Tanger sur une déconvenue amoureuse. Quarante ans après, il revient dans sa ville natale, mais beaucoup de ses repères ont disparu ou sont en ruines.

L’histoire de votre roman est-elle fictive ou bien réelle ?

Tout est réel dans le roman, sauf le personnage. C’est une compilation de différents vécus. Evidemment, j’ai brodé et romancé tout cela.