SILA 2019 – Sur l’étagère- au stand Koukou (Pavillon central, stand D33) Mohamed Benchicou signe « Casa del Mouradia » premier roman sur la révolution du 22 février
Djeddou Messaoud avait excité ma curiosité à propos de cette jacquerie sans précédent qui eut lieu soixante ans auparavant, en 2019. Récit d’une rencontre avec son peuple et avec ma grand-mère Nora, scènes d’où me parvenait l’étrange parfum d’un temps qui m’avait toujours fasciné, qui m’obsède encore, le temps où Nora était jeune et belle, follement amoureuse, l’époque où l’odeur de la mer se mélangeait à celle des glycines…
Pour nous qui vivons en 2080, cette révolte qu’aucun manuel scolaire n’évoque, fait partie d’un temps oublié ; pourtant elle me semble toute proche, comme si j’y avais vécu, comme si j’y avais tété le lait de toutes ces femmes qui sortaient défier l’injustice, qui s’emparaient de la rue au nom du droit à la liberté, et à l’amour.
J’avais fini par partir à sa recherche là où elle pouvait être, dans le cœur des hommes, dans leurs souvenirs, dans des journaux jaunis par les années, dans des enregistrements vidéo, des espèces de films que l’on réalisait au moyen d’appareils aujourd’hui disparus, dans des comptes rendus de procès très médiatisés à l’issue desquels des mandarins de l’ancien régime furent lourdement condamnés. J’ai aussi pu retrouver des rapports d’écoutes que la justice avait mis à la disposition du public, et tous ces ingrédients m’ont permis de raconter cette histoire en hommage aux ancêtres, qui avaient enlevé, pour nous, les barrières qui condamnaient à l’inertie. (4ème de couverture)

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