L’ivrEscQ : En quelques phrases, pourriez-vous nous retracer votre parcours à la fois en tant qu’auteur d’une œuvre littéraire, mais aussi de votre expérience d’éditeur ?
Tarik Djerroud : J’ai vu le jour en 1974 au pied de la forêt d’Akfadou en Kabylie, après avoir fait un parcours universitaire en électronique, je travaillé comme correspondant de presse durant un moment. Juste après cette période, l’esquisse de mon premier roman a germé en moi, je l’ai alors publié, c’est ainsi que Le sang de mars a vu le jour. L’ironie du sort (rire), j’ai obtenu le premier prix des olympiades de littérature de Bejaia en 2005. Cette distinction m’a encouragé pour achever un deuxième roman J’ai oublié de t’aimer qui s’est, d’ailleurs, bien vendu.
L. : Parcours plutôt satisfaisant dans l’écriture pour quoi donc ce choix de l’édition ?
T. D. : Pour devenir éditeur, au départ cela n’était pas prévu. Les difficultés et les soucis rencontrés sur mon chemin en tant que jeune auteur m’ont poussés à publier mes propres ouvrages à compte d’auteur. C’est pour rester libre, bien que ça soit moins professionnel (amateurisme) mais cela valait la peine. Voilà un peu comment, en dehors du fait que j’étais auteur, je me suis lancé dans le monde de l’édition. Actuellement nous avons un catalogue des éditions TAFAT important en plus des classiques comme Khalil Gibran, Shaupenhaeur, ect.
L. : Quelles sont les thématiques autour desquelles tournent vos romans ?
T. D. : Mes personnages ne sont pas des héros à part entière. Ils sont modestes et viennent surtout d’une sphère réelle. Je crois que l’écriture réaliste est sans nul doute le chemin le plus court pour saisir les réalités de notre époque et faire germer cet amour qui en découle pour enfin les combattre sur le terrain intellectuel. Dans Le sang de mars, je traite un peu les reflets du miroir social. Il s’agit donc de l’histoire d’un enfant né d’un viol par un militaire français. Je retrace tous les visages de la réalité, partant du tabou à l’injustice coloniale jusqu’au poids du conservatisme dans une époque austère.
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