Comme à chaque parution de L’ivrEscQ, nous vous offrons des idées de lecture, des coups de coeur enthousiastes, bref une petite sélection qui ne demandera qu’à s’allonger. Cette nouvelle année 2010 se présente sous les meilleurs auspices pour les livres qui continuent à sortir, appuyés par le ministère de la Culture. Par conséquent, nos éditeurs publient des livres et emplissent nos étals. Nous nous délectons à guetter ces livres d’auteurs connus et même inconnus, dont, parfois, le talent reste dans l’ombre par manque d’espace promotionnel. Hilarante réalité ! Les médias ont un complexe, il faut toujours qu’un auteur soit lancé ailleurs pour en parler aisément ici; mais que reste-t-il des autres, discrets, qui peinent à accoucher d’un livre chez nous, pour en promouvoir peu ou pas du tout? L’ivrEscQ ressort tous ces écrivains pour donner la parole à tous les maillons du livre, car c’est la mission de notre magazine. Dans ce numéro, Selma Hellal, des éditions Barzakh, frôle cette problématique de la promotion des livres, dans Entretien de L’ivrEscQ et tente de répondre. Dans cette même rubrique, les éditions Chèvre-feuille étoilée révèlent, entre-autres, ces sujets similaires à L’ivrEscQ de l’autre côté de la Méditérranée, et aspirent à dépasser les frontières par la circulation de leurs oeuvres.
Nous vous proposons des livres à lire tels que le recueil de nouvelles La lueur du sang de Younil, paru aux éditions Aglaë. Cette plume cultivée est trempée dans un sang chaud telle une jouissance. Nous découvrons cette auteure aussi bien pour sa passion de l’écriture que pour la peinture, comme si art et écrit demeurent indissociables. Nous parlerons du roman Le pied de Hanane paru aux éditions Casbah, dans lequel Aïcha Kassoul décrit une Algérie d’amour, de passion et de tourmente ; à travers ce récit, nous décèlerons que notre nation ne peut échapper aux questionnements de son histoire. Ce roman est écrit avec un mélange de tendresse et de sarcasme qui semble transcender vraisemblablement la date fatidique du 24 décembre 1994 que l’auteure a vécue! Dans ce fracas d’une réalité qui s’accommode de l’inconciliable, le leitmotiv intérieur greve la douleur dans laquelle Hanane baigne. Encore des épreuves sourdes ancrées dans la mémoire sans oubli, tel le roman de Youcef Merahi Je brûlerai la mer, paru aux éditions Casbah. Ce livre est composé de peur, de désordre, d’impuissance; aussi, les rets d’espoir surgissant à la fin du roman nous laissent sur notre soif. Amar Boum’Bara, personnage phare du roman est ce Belcourtois qui ne cesse d’arpenter la vie où l’inaccessible devient sa fixation. Courroux et rébellion sont devenus les outils indispensables de l’écriture. Il se trouve quelque part, un espace comme une fenêtre que nous pouvons ouvrir sur une perspective, celle-ci reste une échappée dans l’imaginaire ; je pense précisément à L’amante, roman paru aux éditions Chihab, de Rachid Mokhtari. Le long du roman, l’écrivain tisse le passé et le présent par l’unique cardage, le Temps. Dans ce livre, prose et poésie se mêlent dans des dialogues hachés, mots décousus, élocution décapante…, dont Rachid Mokhtari nous a habitués par son unique genre. Dans ce roman, il y a ce père qui ne verra jamais sa bâtisse s’ériger comme par malédiction ; pis, il raconte les vicissitudes d’un monde dur, de sa tombe, à son petit-fils, écrivain. Des livres, que des livres à lire et à découvrir en lisant ce nouveau numéro de L’ivrEscQ! Des livres qui tanguent du passé lointain au présent. Nous n’écrivons pas l’histoire, mais rappelons-nous juste que l’histoire précède notre présent tel que le livre de Badr’Eddine Mili ou d’autres écrivains de notre sélection. N’a-t-on pas dit que trop de fatalité détourne le cours des desseins?! Seulement, la littérature commence par les oeuvres écrites par nos écrivains et la réception de son lectorat, mais nullement par des supputations à l’emporte-pièce de tous bords. Notre dossier est consacré à Yasmina Khadra. Bien que son nouveau roman L’Olympe des infortunes vienne de paraître aux éditions Julliard, en ce début de l’année 2010, L’ivrEscQ s’est attelé à relire Ce que le jour doit à la nuit. « La littérature du monde » est réinventée dans ce nouveau style de Yasmina Khadra. Nous nous attarderons sur ce roman dans lequel l’écrivain dépeint une fresque magistrale qu’il décrypte avec précision sans verser dans le pathos, du destin -Younes/Jonas- embrigadé dans le constat de la vie. Yasmina Khadra est dans sa plongée du monde manichéen. Younes, le personnage principal du roman, demeure impassible, pleutre diront certains, inhumain diront d’autres; d’ailleurs, l’écrivain répond sans fausse note aucune comme il nous a habitués à le faire, dans une interview accordée à ce numéro de L’ivrEscQ.
Dans ce magazine, nous avons des fenêtres pour présenter d’autres sujets liés à notre culture ; nous ponctuons par des news ici et là. Beaucoup de nos lecteurs nous écrivent, et nous expliquent qu’il ne faut parler que de livres commercialisés en Algérie; d’autres se plaignent de la non-disponibilité des livres que nous présentons dans L’ivrEscQ. Nous remercions notre lectorat, en précisant que nous continuerons à présenter des livres au-delà de nos frontières, car nous prônons l’universalité du livre comme seule et unique passerelle du savoir.
En espérant que les points de vente des livres emplissent notre capitale et nos grandes villes. A vos papilles littéraires!
Bonnes lectures!
Une Réponse pour cet article
La qualité de votre magazine est à saluer Bravo Chapeau bas
L’Algérie ne peut être que fière de vous
au plaisir de vous lire encore et encore
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