L’ivrEscQ : Pensez-vous que la rencontre euro-Algérie des écrivains, lors de la 5ème édition, a rapporté un plus à littérature universelle ?
Christine Béchet : Je ne connais pas la littérature universelle. Mes rencontres littéraires ont eu lieu dans plusieurs continents avec, bien sûr, le handicap de la langue et la trahison des traductions ! Les livres ont cet immense mérite de vous faire parcourir des espaces infinis… Toutefois, les préoccupations spécifiques des uns et des autres se rejoignent souvent. Nous avons encore pu le constater à Alger lors de ce colloque.
L. : En tant qu’étrangère en l’Algérie, étiez-vous satisfaite de ce mélange de culture ?
C. B. : J’ai toujours été convaincue de l’apport positif des mélanges culturels : la civilisation romaine s’est nourrie des civilisations qui l’avaient précédée et de celles qu’elle a découvertes en conquérant des contrées immenses. La civilisation arabe s’est agrandie avec les connaissances antiques et les découvertes chinoises ou indiennes. Que serait l’Occident «chrétien» sans les apports de cette même civilisation arabe? Echangeons, discutons, confrontons nos points de vue pour en éradiquer les préjugés, les conditionnements, les limites…
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