Mohammed Arkoun est né en 1928 à Taourirt-Mimoun, (Beni Yenni, wilaya de Tizi-Ouzou). Il fait ses études primaires dans son village natal, puis secondaire à Oran. Il étudie ensuite la philosophie à la Faculté de littérature de l’université d’Alger puis à la Sorbonne à Paris. Il y est agrégé en langue et en littérature arabes en 1956 et docteur en philosophie en 1968.
Il s’est distingué dans les milieux universitaires en 1969 avec ses importants travaux sur l’oeuvre de l’historien et philosophe perse du premier millénaire, Ibn Miskawayh en traduisant son Tahdhib al-Akhlaq wa Tathir al-Araq en Traité d’éthique . Directeur scientifique de la revue Arabica depuis 1980, Mohammed Arkoun a joué un rôle significatif dans l’érudition du langage occidental sur l’islam.
Mohammed Arkoun a enseigné comme professeur dans plusieurs universités européennes et américaines. Il a également dispensé de nombreux cours et conférences à travers le monde. Il a été membre du Comité directeur puis du Jury du Prix Aga Khan d’architecture (1989-1998), du Jury international du Prix UNESCO de l’éducation pour la paix (2002), et du Conseil scientifique du Centre international des sciences de l’homme de Byblos (Liban, UNESCO). En juillet 1996, officier de la Légion d’honneur, puis officier des Palmes académiques. L’université d’Exeter (Royaume-Uni) lui attribue ensuite le titre de docteur honoris causa. En 2001, Mohammed Arkoun est invité à donner les « conférences de Gifford » (Gifford Lectures) à l’université d’Édimbourg (Écosse), qu’il intitule « Inauguration d’une critique de la raison islamique » (Inaugurating a Critique of Islamic Reason) un des honneurs les plus prestigieux dans le milieu universitaire, permettant à un chercheur de grande renommée de contribuer à « l’avancement de la pensée théologique et philosophique ». En 2002, il reçoit le 17e « Giorgio Levi Della Vida Award » pour l’ensemble de ses contributions dans le domaine de l’étude islamique. Il est également en 2003 lauréat du Prix Ibn-Rushd. Mohammed Arkoun est professeur émérite à Paris III – Sorbonne Nouvelle, associé senior à la recherche à l’Institut d’études ismaéliennes (The Institute of Ismaili Studies, (IIS)) et membre du Conseil supérieur de l’administration de l’IIS. En 2008, il avait dirigé la réalisation d’un ouvrage encyclopédique auquel avaient participé de nombreux historiens et chercheurs de «L’Histoire de l’islam et des musulmans en France du Moyen-Age à nos jours», aux éditions Albin Michel. Il nous quitte et son oeuvre reste méconnue en Algérie.
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