À bâtons rompus avec Iguerb
Un des organisateurs du Salon du Livre d’Alger
L’ivrEscQ : Mr Iguerb, vous êtes un des organisateurs de ce rendez-vous incontournable du SILA. Un évènement ô combien important pour tous les acteurs du livre. On est content de voir un tel afflux ; des autoroutes bouchées pour cause Salon du livre. Que peut-on conclure au lendemain de l’après SILA pour sa 18ème édition ?
Mohammed Iguerb : On se dit : c’est quoi le secret de ce succès. Et puis cela infirme le cliché que l’Algérien ne lit pas et ne s’intéresse pas au monde livresque. Ce salon draine un monde considérable non seulement pour l’achat des livres, mais aussi, pour un programme très riche auquel la famille littéraire algérienne est conviée… dans cette édition, nous avons élaboré des rencontres richissimes lors de ce Salon. En fait, le SILA est le cadre idéal pour organiser une telle rencontre qui concerne les hommes et les femmes du métier, mais également leurs divers commanditaires, notamment les auteurs et les éditeurs. Je peux vous citer, à titre d’exemple, un atelier sur la traduction «des langues aux langues nationales» qui s’est déroulé au Hilton. Les besoins en traduction sont immenses. Cela relève autant des enjeux liés au transfert des connaissances et des technologies que des besoins d’ouverture et d’échanges culturels. Il y a d’autres thématiques : «Être Arabe et survivre au 21ème siècle», où des écrivains tels que Hoda Barakat (Liban), Waciny Laredj (Algérie), Razan Ibrahim (Jordanie) et Inam Bioud (Algérie) ont été invités à réfléchir à haute voix sur le cursus identitaire qui les pose au monde en tant qu’écrivains «arabes». Un autre rendez-vous aussi poignant, «Archéologie du Moi en souffrance : écrire pour le théâtre ?», où Mustapha Benfodil, Aziz Chouaki, Habib Tengour (Algérie) et Kagni Alem (Togo) écrivent pour le théâtre se sont rencontrés. Et je peux vous en citer d’autres aussi riches les uns que les autres. Il y a eu un programme d’animation très riche. On achète le livre certes, mais le public a participé à des conférences, débats, tables rondes, rencontres fortement appréciées par le public.
L. : Est-ce qu’on a facilité l’accès du public au Salon. On voit des bouchons et des files interminables pour le livre, c’est tout de même étrange ? Est-ce qu’on a mis les moyens pour contenter le visiteur ou alors est-on resté dans la difficulté d’antan pour l’accès ?
M. I. : C’est vrai qu’en plus des aires de stationnement de la SAFEX, on a élargi l’espace qui avoisine ARDIS. Il y a aussi un autre espace qui peut contenir jusqu’à 3000 voitures, du côté Est de Fort de l’Eau qui est accessible aux visiteurs. Malgré cet afflux, il y a eu de la bousculade. Il y a eu des bouchons pour accéder au palais des expositions (…)
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