Le 19 mars, à 5-J pour le grand rendez-vous du Sila, Salon international du livre algérien, c’est la commémoration du 60e anniversaire de la fête de la Victoire.
Quatre jours avant, le 15 mars 1962, Mouloud Feraoun, père de la littérature maghrébine, est assassiné. Je l’évoquais lors d’une rencontre culturelle à l’école des Arts à Blida, un espace où Commémoration, Arts et Littérature ont fusionné dans la coupe ou réceptacle de la Culture.
Entre 19 mars, 15 mars et 24 mars, l’inauguration du Sila, mon esprit tente de comprendre après deux ans de Covid, donc, crise sanitaire, crise économique, crise culturelle, des interrogations interpellent chacun de nous : Où commence et finit la liberté de ton, la liberté de débat, quel débat, avec quels intervenants dans la conjoncture actuelle ? Qu’en est-il de la promotion des auteurs, des primo-auteurs ? Le choix des éditeurs ? Je me demande, d’ailleurs, pourquoi n’y aurait-il pas un lobby algéro-algérien prometteur, constructeur du modèle de la librairie « Les Vraies richesses » de la rue Charras-Alger en 1936, conçu par Edmond Charlot. Un think tank revitalisant les réflexions pour apprécier, enfin, la Culture et ses enjeux.
Comme je répondais à un intervenant dans le public : Nous devons apprendre à vivre avec l’incertitude, c’est-à-dire avoir le courage d’affronter, d’être prêt à résister aux entraves et au négativisme de certains zélés indigents. Car selon la célèbre parenthèse du penseur italien Antonio Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître, et c’est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres ».
De même, il est évident que l’indignation est salvatrice, mais pas lorsqu’on s’en enferme à double tour pour se complaire !!!
Des questions dérangeantes mais nullement fatalistes, encore moins pessimistes, cependant, une façon de réfléchir l’avenir et répondre aux défis du monde par la Culture et son apport.
Qu’apporte ce Sila de différent par rapport aux autres Sila ? La crise culturelle affectant le domaine culturel est définitivement implantée. En conclusion, à quoi sert tout ce tam-tam culturel pour les mêmes agissements phagocytant des talents jeune écrivain de vingt ans ou un autre de soixante-dix ans pensent de la sorte de la tournure pérenne. Bon Sila à tous.
N.S.
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